Violences en famille : une femme sur cinq en est victime
Une enquête révèle que 21% des femmes ont été victimes de violences au sein de leur famille et ce avant l'âge de 15 ans. Une proportion légèrement supérieure à celle observée pour les hommes.
L’an passé, la large enquête “Genèse” (Genre et sécurité) avait été conduite auprès de 109 000 personnes âgées de 18 à 74 ans. Ses résultats, communiqués par le service statistiques du ministère de l’Intérieur, sont aujourd’hui connus. Sud Ouest, qui rapporte l’information, précise qu’il s’agit là d’une enquête dite de “victimation”. Autrement dit, d’une étude permettant de recueillir des données dont ne disposent pas les services de police et gendarmerie lorsqu’une victime renonce à déposer plainte.
Violences familiales : les femmes plus nombreuses que les hommes
L’enquête “Genèse” révèle notamment que 21% des sondées, soit une femme sur cinq, ont déjà été victimes de violences familiales et ce avant l’âge de 15 ans. Des violences pouvant être psychologiques, physiques ou sexuelles. Une situation qui concerne 17% des hommes, soit une proportion légèrement inférieure.
Atteintes physiques ou sexuelles : des faits triplés pour un genre
Au niveau des violences sexuelles, les femmes sont trois fois plus exposées que les hommes, entre 5 et 6% des premières disant ainsi avoir déjà connu des faits de ce genre contre 2% des seconds. Les femmes en couple sont également trois fois plus nombreuses à dénoncer des atteintes physiques ou sexuelles par leur conjoint : 15,9% contre 5,6%.
“Une plus grande diversité de situations violentes” connue par les femmes
Pour rester sur les violences d’ordre sexuel, les femmes apparaissent cinq fois plus touchées que les hommes (16,8% contre 3,3%) quand l’agresseur n’est ni le partenaire, ni un ancien conjoint. Et les auteurs de l’étude d’émettre l’observation suivante : “Les femmes cumulent une plus grande diversité de situations violentes, rapportent plus fréquemment les types de violences potentiellement les plus graves et subissent des faits sur des durées et à des fréquences plus élevées que les hommes”.