Épidémie chez Clarebout Potatoes : une fièvre plus qu’une infection ?
Fin juillet dans le Nord, des salariés d'une entreprise belge de transformation de pommes de terre étaient victimes d'un mal inconnu. Il apparaît aujourd'hui que ces travailleurs pourraient avoir succombé à la fièvre de Pontiac.
Il y a un peu plus d’une semaine, nous rapportions une trentaine de cas d’hospitalisations à Armentières, dans le Nord. Tous concernaient des salariés de l’entreprise belge Clarebout Potatoes spécialisée dans la transformation de pommes de terre pour des produits surgelés.
Une apparente épidémie qui aura finalement touché 85 des 200 travailleurs de la société basée à Neuve-Église, avec 71 hospitalisations observées en France et 14 en Belgique. À l’époque, si le mal semblait inconnu avec des symptômes tels que de la fièvre, des maux de tête, des courbatures ainsi que des difficultés respiratoires, la direction de l’entreprise privilégiait l’hypothèse d’une grippe.
Tous les salariés hospitalisés de Clarebout Potatoes sont sortis
Les recherches progressent et nos confrères de ladepeche.fr rapportent en ce jour de nouveaux éléments sur cette affaire. Pour commencer, toutes les personnes admises à l’hôpital en sont sorties, une conclusion à laquelle on pouvait s’attendre étant donné que Joris Moosens, porte-parole de l’agence de soin et de santé du gouvernement flamand, avait parlé de salariés guérissant au bout de deux, trois jours.
Suite aux analyses de sang et d’urine requises par l’Agence flamande de santé auprès des travailleurs de l’entreprise et de leur environnement professionnel, les maladies infectieuses ont de même été exclues comme origine de l’épidémie.
De nouvelles prises de sang pour confirmer une fièvre de Pontiac
La piste privilégiée par l’Agence apparaît désormais être celle de la fièvre de Pontiac, une forme bénigne de légionellose. Il va toutefois falloir patienter quatre semaines avant de pouvoir se livrer à de nouvelles prises de sang pour confirmer ou infirmer cette supposition. Un délai pendant lequel les systèmes immunitaires des salariés hospitalisés vont ainsi produire des anticorps.
Des prélèvements d’eau et d’air ont été effectués au sein de Clarebout Potatoes pour vérifier de possibles traces de légionelles dans l’eau ou de poussières toxiques dans l’air. Enfin, Marc Lewyllie, bourgmestre de Heuvelland intégrant entre autres la commune de Neuve-Église, estime pour sa part que les pesticides utilisés dans la culture de pommes de terre pourraient être la cause de l’épidémie.