Environnement : trois ONG attaquent le géant de l’agroalimentaire Danone pour sa pollution plastique
Plusieurs ONG assignent ce jour le groupe agro-alimentaire en justice. C'est une première mondiale.
Avec 700 000 tonnes de déchets plastiques émis chaque année, les ONG espèrent de Danone par cette assignation en justice une stratégie de ‘déplastification progressive‘ de ces bouteilles d’eau et yaourts notamment.
Une stratégie de ‘déplastification progressive’
Les ONG Zero Waste France, Surfrider Foundation Europe et ClientEarth pensent que les efforts de Danone en matière de pollution plastique sont largement insuffisants : “Nous sommes conscients que cela ne peut pas se faire du jour au lendemain mais cela doit commencer aujourd’hui“, a prévenu la, porte-parole de la coalition d’ONG.
Nous sommes conscients que cela ne peut pas se faire du jour au lendemain
Cette procédure se base sur la loi “devoir de vigilance” datant de 2017. Le devoir de vigilance est une obligation faite aux entreprises donneuses d’ordre de prévenir les risques sociaux, environnementaux et de gouvernance liés à leurs opérations mais qui peut aussi s’étendre aux activités de leurs filiales et de leurs partenaires commerciaux (sous-traitants et fournisseurs). Cette loi a pour objectif de remettre le respect des droits humains au cœur des préoccupations des multinationales.
Si Danone a été mis en demeure, d’autres entreprises comme Lactalis, Auchan ou Carrefour le sont également. Sébastien Mabile, avocat d’une ONG déclare à l’AFP que “le dialogue est toujours en cours avec les autres entreprises. Il n’est pas exclu qu’elles doivent aussi rendre des comptes devant la justice française“.
L’entreprise Danone étonnée par cette démarche des ONG
L’entreprise Danone est étonnée de cette démarche des ONG puisqu’elle rappelle ‘qu’elle est depuis longtemps reconnue comme une entreprise pionnière dans la gestion des risques environnementaux’. Le groupe s’est fixé de concevoir des emballages “100% recyclables, réutilisables ou compostables” d’ici à 2025 mais les ONG reprochent au géant de l’agroalimentaire de miser sur le recyclage de ses emballages plutôt que de traiter le problème à la source en réduisant son recours au plastique, au profit de bouteilles consignées par exemple.