Enora Malagré, atteinte d’endométriose, écrit une lettre ouverte à la fille qu’elle aurait aimé avoir
Alors que se tient La journée internationale des droits de la femme, l'animatrice télé a rédigé une lettre ouverte à sa fille qui n'existe pas et qu'elle aurait aimé avoir.
Enora Malagré, connue pour avoir été chroniqueuse pendant plusieurs années dans Touche pas à mon poste, a révélé être atteinte d’endométriose. Une maladie qui touche énormément de femmes et encore très peu connue, relayée. Les personnalités étant atteintes de l’endométriose n’hésitent pas à prendre la parole pour lui donner une exposition. Et alors que ce 8 mars sonne la Journée internationale des droits de la femme, Enora Malagré a signé une lettre ouverte à la fille qu’elle aurait aimé avoir, étant infertile à cause de la maladie. Une lettre poignante publiée sur son compte Instagram.
Enora Malagré confie sa peine de ne pas pouvoir enfanter
Elisabeth Moreno, dirigeante d’entreprise et femme politique franco-cap-verdienne, a invité plusieurs femmes à prendre la parole pour la Journée internationale des droits de la femme. Pour l’occasion, Enoa Malagré a évoqué son endométriose provoquant une infertilité, parlant à la fille qu’elle aurait aimé avoir dans une lettre ouverte émouvante.
Je m’appelle Enora Malagré, j’ai 40 ans, je suis comédienne et animatrice TV. Je n’ai pas d’enfant. Je ne peux pas en avoir à cause d’une maladie de femme qui se nomme l’endométriose. C’est une maladie qui touche une femme sur dix. Aujourd’hui, on en parle sûrement un peu plus, j’en suis sûre, je l’espère…. Mais à mon époque, c’était tabou. Les maladies de femmes sont toujours un peu mises de côté. Nous devons toujours souffrir en silence, tu as dû le constater. Je ne peux pas avoir d’enfant, j’en souffre beaucoup. Le temps d’une lettre, tu seras ma fille si tu veux bien. Je vais donc t’écrire ce que j’aurais rêvé de dire à ma fille : “Ma chérie si comme moi, tu n’as pas d’enfant, parce que tu ne peux pas ou parce que tu ne veux pas en avoir, je veux que tu gardes la tête haute. On te fera des réflexions désagréables, on s’interrogera à ta place, on te montrera du doigt, on pensera que tu n’es que la moitié d’une femme ou du moins que tu es sacrément névrosée et sans doute très égoïste. Mais je sais que ta génération va changer les choses et que tu feras partie des femmes qui mépriseront avec force ces jugements primaires. Tu n’es pas qu’un utérus. Tu fais ce que tu veux. Sois libre. Je te sais déjà solide et militante. Reste-le. Et impose la femme que tu veux être. Avec ou sans enfant. Que ce ne soit plus un sujet. Que ce ne soit plus le seul Graal pour devenir une femme respectable aux yeux de la société. J’ai confiance en toi. Je t’embrasse. Je te serre dans mes bras et je suis fière de toi.