200 artistes alarment sur « une utilisation prédatrice » de l’IA dans la musique

Illustration. Intelligence artificielle et musique. ADN
Billie Eilish, Pearl Jam et les héritiers de Frank Sinatra ont signé une lettre ouverte exhortant à une meilleure protection de la création et des droits d'auteur car une menace menace de "détruire l'écosystème de la musique", notamment en copiant des voix célèbres. Sommes-nous à l'aube d'un grand bouleversement dans le monde de la musique ?
Tl;dr
- L’IA dans la musique suscite des inquiétudes croissantes
- Plus de 200 artistes appellent à une meilleure protection des droits
- L’IA est déjà un facteur de discorde dans l’industrie musicale
- Des législations tentent de réguler l’usage de l’IA dans la musique
Le cri d’alarme des artistes face à l’IA
L’intelligence artificielle (IA) dans le domaine musical suscite de sérieuses préoccupations. Un collectif de plus de 200 artistes, dont Billie Eilish, Nicki Minaj et Stevie Wonder, a lancé un appel pour une meilleure protection de la création et des droits d’auteur face aux menaces posées par l’IA.
Une utilisation prédatrice de l’IA
Une lettre ouverte, diffusée par l’organisation Artist Rights Alliance, expose les intentions de ce mouvement. Les artistes dénoncent une utilisation prédatrice de l’IA pour voler les voix et les ressemblances des artistes professionnels, violant leurs droits et risquant de déstabiliser l’écosystème musical.
L’IA générative, capable de répliquer des voix célèbres, représente une menace pour la création artistique. Bien que l’IA ait « un potentiel énorme pour faire progresser la créativité humaine », selon les signataires de la lettre, ils dénoncent l’utilisation non autorisée de leur travail pour former des modèles d’IA par de grandes entreprises.
AI and Voice Cloning – The ELVIS Act is now the law in Tennessee. It puts rules on using other people's voices and restricts certain AI technologies. Here's a quick video about the new law. pic.twitter.com/xz7i2azuvG
— Evan Brown (@internetcases) March 26, 2024
Un secteur déjà en proie au conflit
L’IA est déjà un facteur de discorde dans l’industrie musicale. Par exemple, le géant de l’industrie musicale Universal Music Group a cité l’IA comme un des motifs de rupture de ses négociations avec TikTok, entraînant le retrait de la musique des nombreux artistes d’UMG de la plate-forme.
Vers une régulation de l’IA
Suite à ces inquiétudes, de nouvelles législations essaient de réguler l’usage de l’IA dans l’industrie musicale. Par exemple, l’Elvis Act, adopté par le Tennessee et qui interdit l’usage de l’IA pour reproduire la voix d’un artiste sans son consentement, marque une première étape vers une meilleure protection des artistes dans le monde numérique.