EELV

Du Mouvement Écologique à EELV

Suite à la candidature de René Dumont, plusieurs acteurs de sa campagne fonderont le Mouve-ment Écologique qui deviendra le Mouvement Écologique Politique en 1979 et affirme donc son engagement politique.

En 1984, le parti des « Verts » absorbe le MEP et Dominique Voynet tout comme Noël Mamère se présentent aux élections présidentielles de 1995 (3,32 %), 2002 (5,25 %) et 2007 (1,57 %). Le parti est alors en perte de vitesse, notamment depuis que les autres organisations politiques ont pris conscience de l’enjeu écologique et l’intègrent à leurs programmes et en 2009, les élections européennes motivent les Verts à former le mouvement Europe Écologie qui ouvre la porte aux membres de la société civile. Grâce aux figures politiques que représentent Daniel Cohn-Bendit et José Bové, Europe Ecologie obtient 16 % des voix, juste derrière le PS.

L’année suivante, le parti devient Europe Ecologie-les Verts et file vers la présidentielle de 2012 pour laquelle Éva Joly est choisie comme candidate lors de la primaire internet face à Nicolas Hulot. Mais le parti manque totalement sa campagne et termine avec un score décevant de 2,31 % des suffrages exprimés. Un coup dur qui fait naître des tensions au sein d’EELV et qui pousse Éva Joly à quitter le mouvement.

Quelques mois plus tard, Cécile Duflot, membre d’EELV, est choisie dans le premier gouverne-ment de Jean-Marc Ayrault ou elle prend le portefeuille de ministre du Logement. Dans le même temps, plusieurs cadres du parti, comme Daniel Cohn-Bendit, décident de prendre leur distance avec le mouvement. En 2014, Manuel Valls succède à Jean-Marc Ayrault et dans le même temps EELV annonce sa volonté de ne pas participer au gouvernement du nouveau premier Ministre.

Suite au piètre score du parti aux élections régionales de 2015, les tensions internes réapparais-sent et Jean-Vincent Placé ainsi que François de Rugy quittent EELV ce qui engendre une crise dans le camp des écologistes.

Alors que l’élection présidentielle de 2017 avec en figure de proue Yannick Jadot, les adhérents d’EELV se prononcent en faveur d’un rassemblement avec le PS ou la France Insoumise. C’est finalement un ralliement à la candidature de Benoit Hamon qui est choisi par la majorité des élec-teurs de la primaire. Un nouvel échec qui précède une débâcle lors des élections législatives de 2017 ou un seul député EELV est élu sur l’ensemble du territoire : Eric Alauzet qui finit par rallier La République en Marche qui l’a soutenu pendant sa candidature. EELV peine depuis à se re-construire et les divisions sont plus importantes que jamais au sein du parti qui envisage tout de même de conduire une liste aux Européennes de 2019.