Présidentielle 2017

La Ve République et le scrutin universel direct

Il faudra attendre le référendum de 1962 pour que, sous la Ve République, le président de la République soit élu au suffrage universel direct. En d’autres termes, chaque citoyen qui dispose du droit de vote peut donner sa voix, voter blanc ou s’abstenir. Aussi, la première élection sous ce mode de scrutin se tiendra 3 ans plus tard, en 1965.

L’élection se tient sur 2 tours. Si un candidat obtient la majorité absolue (+ de 50 %) sur l’ensemble des suffrages exprimés, il est élu d’office. Dans le cas contraire, un deuxième tour est organisé entre les deux candidats qui ont obtenu le plus de suffrages au premier tour. Au second tour, la majorité des votes exprimés permet d’élire le futur président. L’élection doit se tenir, sauf circonstances exceptionnelles, au moins 20 jours avant la fin du mandat du président au pouvoir, au maximum 35 jours avant. Depuis 2000, chaque président est élu pour un mandat de 5 ans (7 ans auparavant). Jacques Chirac est le dernier président sous septennat. Depuis 2008, un président ne peut pas effectuer plus de 2 mandats consécutifs. Les candidats peuvent cependant se présenter autant de fois qu’ils le veulent s’il ne remporte pas l’élection, qu’importe leur score.

Qui peut se présenter ?

Plusieurs conditions sont à réunir pour pouvoir se présenter comme candidat à l’élection présidentielle. Il faut d’abord avoir plus de 18 ans, être de nationalité française et bénéficier de l’ensemble de ses droits civiques et politiques. Il faut en outre être inscrit sur les listes électorales et bénéficier de 500 parrainages d’élus français. On le sait moins, mais il faut également posséder un compte bancaire de campagne et établir une déclaration de situation patrimoniale.

Bien entendu, chaque candidat a le droit de faire campagne. Pour financer cette dernière, qui peut s’avérer très onéreuse, l’État apporte sa contribution (des seuils sont fixés selon plusieurs critères), les partis d’appartenance des candidats peuvent également mettre la main à la poche (ce qui fait l’objet de quelques polémiques ces dernières années), mais des personnes physiques peuvent également contribuer en faisant des « dons » à hauteur de 4600 euros maximum.

S’ils sont très prisés et devenus incontournables aujourd’hui, les débats télévisés entre les candidats au premier et au deuxième tour ne sont pas obligatoires. Pourtant, ils se sont avérés décisifs à plusieurs reprises, notamment lors de la confrontation entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron en 2017.