Affaire Baupin : une nouvelle plainte pour harcèlement sexuel
Le député EELV Denis Baupin, déjà ciblé par une enquête préliminaire pour harcèlement sexuel, agressions sexuelles et appels téléphoniques malveillants, voit aujourd'hui une nouvelle plainte être déposée contre lui pour des faits qui remonteraient à plus de dix ans.
En août dernier, il continuait de nier les faits lui étant reprochés. Le député Europe Écologie Les Verts (EELV) Denis Baupin voit aujourd’hui son dossier se noircir d’une nouvelle plainte déposée contre lui pour harcèlement. Rappelons que le politique fait déjà l’objet d’une enquête préliminaire pour harcèlement sexuel, agressions sexuelles et appels téléphoniques malveillants.
Après que la secrétaire nationale adjointe d’EELV Sandrine Rousseau, la députée Isabelle Attard et l’adjointe au maire du Mans Elen Debost, toutes trois responsables écologistes, ont saisi la justice contre le député parisien, l’ex-conseillère municipale aux transports de la Ville de Paris et directrice d’Autolib Véronique Haché vient se joindre à la liste des plaignantes.
Véronique Haché porte plainte contre Denis Baupin
Nos confrères de L’Obs rapportent que les faits dont Mme Haché affirme avoir été victime remontent à maintenant une douzaine d’années, et que celle-ci ne souhaite pas « s’autocensurer ». Cet harcèlement présumé aurait eu lieu en 2004, alors que Véronique Haché officiait alors aux transports de la Ville de Paris avec Denis Baupin.
Ce dernier lui aurait, à maintes reprises, proposé dans son bureau d’avoir des relations sexuelles avec lui. Et si l’ancienne conseillère municipale sort aujourd’hui de son silence, c’est d’après elle suite à la défense adoptée par Denis Baupin. Lequel s’est ainsi défendu d’avoir, « de toute [sa] vie […] jamais commis de harcèlement sexuel ni d’agression sexuelle », préférant parler de « jeux de séduction ».
Libertinage : pour renvoyer une image « négative » des femmes
Pour Véronique Haché, « le sujet du libertinage c’est une façon de renvoyer aux femmes une image d’elles négative, sur le thème ‘tu n’es pas assez intelligente pour comprendre ce que je veux faire’… ». Auprès de Mediapart et France Inter, elle indique avoir été prévenue des possibles suites de son dépôt de plainte :
« On m’a demandé de prendre conscience des conséquences de mon témoignage. On renvoie toujours aux femmes la responsabilité de la prise de parole. Je pense que le vrai sujet aujourd’hui c’est de savoir quels sont les outils qui sont mis à la disposition des femmes pour qu’elles puissent parler. Je crois qu’il faut y aller, qu’on se serre les coudes et que l’on réclame les dispositifs qui nous permettent de témoigner ».