Duflot accuse Hollande de « tentative d’assassinat de l’écologie libre »
La députée EELV est revenue lundi matin sur l'explosion du groupe écologiste à l'Assemblée nationale. Selon elle, c'est bien François Hollande qui a commandité cette "tentative d'assassinat de l'écologie libre".
Elle ne décolère pas, Cécile Duflot. Invitée lundi de BFMTV et RMC quelques jours après que le groupe écologiste a disparu de l’Assemblée nationale, elle affirme que « L’écologie libre aujourd’hui fait l’objet d’une tentative d’assassinat organisée de manière délibérée par le président de la République, qui n’a plus qu’une obsession : sa campagne présidentielle ».
Duflot : Hollande veut « éliminer tout ce qui existe entre lui et Mélenchon »
Il y a quelques jours, l’alliance écologiste à l’Assemblée nationale volait en éclat quand certains députés pro-gouvernement rejoignaient le groupe socialiste. Pour l’ancienne ministre du Logement, cet « assassinat » est le seul fait du président. Selon elle, François Hollande « pense qu’il y a un trou de souris (…) pour pouvoir être au deuxième tour face à Marine Le Pen. Vous imaginez le cynisme de la démarche. Et pour cela, il faut éliminer tout ce qui existe entre lui et Jean-Luc Mélenchon. C’est le Yalta de la vieille gauche, comme à l’ancienne ».
Et cela, quitte à « écraser ses anciens amis », ou encore à « poignarder ceux qui ne sont pas d’accord avec lui ». « Ça ne lui portera pas bonheur », prévient-elle encore. Selon elle enfin, et au-delà de François Hollande, « Ce qui manque à ce gouvernement, c’est le respect. Le respect des électeurs, mais aussi le respect de la démocratie ». Manuel Valls en prend aussi pour son grade, puisqu’elle voit en lui l’incarnation d’« une dérive autoritaire inquiétante ».
Noël Mamère évoque quant à lui le « suicide collectif » des députés écologistes
Lundi matin également, Noël Mamère était invité de Sud Radio et LCP. Pour lui, il n’y a pas d’assassinat extérieur, mais bien un « suicide collectif » des écolos de l’Assemblée nationale. Mais concernant le gouvernement, la vision de Mamère et Duflot se retrouvent, puisque le député de Gironde estime qu’« On est dans une dérivé néolibérale et autoritaire ».
Il s’est en outre déclaré « favorable, dans la semaine qui vient, à la constitution d’un groupe rose, rouge, vert » à l’Assemblée.