François Hollande accusé de « petites manœuvres » au procès de Marine Le Pen et du RN
Lors du procès contre le parti d'extrême droite impliquant une vingtaine de ses cadres, le principal avocat de la défense qualifie la procédure de "politique". Quelles seront les conséquences de cette affirmation sur l'issue du procès ?
Tl;dr
- Le premier avocat de la défense dénonce une procédure « politique ».
- Les procureurs ont requis des peines de prison pour Marine Le Pen.
- Me Wagner, l’avocat, accuse une manipulation politique de la part de François Hollande.
Le procès du RN : une affaire politique ?
Le lundi 18 novembre 2024 s’est ouvert le procès de Marine Le Pen et du Rassemblement national. Le premier avocat de la défense à plaider, Me François Wagner, a dénoncé une procédure « politique » et demandé au tribunal de « chasser le vent mauvais » soufflé par l’accusation avec ses réquisitions.
Des peines de prison et d’inéligibilité requises
Mercredi, les procureurs ont requis des peines de prison, notamment pour Marine Le Pen. Ils ont également demandé des peines d’inéligibilité pour l’ensemble des 25 prévenus jugés au procès des assistants d’eurodéputés RN. Ces peines pourraient s’appliquer immédiatement, même en cas d’appel, ce qui pourrait entraver les ambitions de Marine Le Pen pour la présidentielle de 2027.
Une manipulation politique selon l’avocat de la défense
Me François Wagner, avocat historique de l’extrême droite, accuse une manipulation politique depuis l’origine du dossier. Il évoque une « petite manœuvre » du président François Hollande, contre Marine Le Pen. Selon lui, « La machination de François Hollande échouera, il ne se représentera même pas, mais la procédure est lancée ».
Il s’offusque également des réquisitions d’exécution provisoire du parquet, qu’il qualifie de confirmation du caractère politique de l’affaire.
L’accusation de fraude au Parlement européen
L’accusation estime que le RN a mis en place, entre 2004 et 2016, un système pour rémunérer des assistants parlementaires « fictifs » avec l’argent du Parlement européen alors qu’ils travaillaient en réalité pour le parti. Le Parlement européen a estimé son préjudice à plus de quatre millions et demi d’euros.
Face à ces accusations, Me Wagner a réclamé la relaxe pour ses clientes, les estimant notamment victimes d’une absence de « règles claires » au Parlement européen à l’époque des faits.