François Hollande appelle le PS à « retrouver son autonomie »
Contre la Nupes depuis le début, l'ancien président souhaite que le parti socialiste emboite le pas du PCF vis-à-vis de LFI.
Dimanche 15 octobre, le PCF a indiqué prendre ses distances avec la Nupes. Pour son secrétaire national Fabien Roussel, cette coalition s’est en effet muée en une « impasse ».
Et François Hollande, dans un entretien accordé à l’Opinion, il souhaite un éloignement similaire pour le parti socialiste.
Le PS « doit retrouver sa boussole »
Selon l’ancien président de la République, le PS « doit non seulement reprendre son autonomie, mais retrouver sa boussole du point de vue des idées et des positions, comme vient de le décider le PCF ».
Il affirme que si « C’est le PS qui a toujours donné la ligne de la gauche française », il prévient en revanche que « S’il s’obstine à s’installer au second plan de peur de ne plus être dans la Nupes, c’est toute la gauche française qui sombre et renonce au pouvoir ».
L’objectif de Mélenchon ? « Être seul contre tous »
Ce n’est pas d’aujourd’hui que François Hollande fustige la Nupes. Pour lui, Jean-Luc Mélenchon ne veut autre qu’être « le plus gros des petits à gauche« , et « être seul contre tous pour mieux fidéliser ce qu’il croit être sa base électorale et qu’il confond avec le peuple ».
Et selon lui encore, « ce n’est pas en se refusant de qualifier le Hamas d’organisation terroriste que LFI récoltera mécaniquement les voix des électeurs de confession musulmane. Ils sont eux aussi effrayés par les agissements terroristes, la violence et l’insécurité ».
La prise de distance de Ruffin vue d’un bon oeil
Logiquement, François Hollande juge avec bienveillance « la prise de distance de François Ruffin et de ses amis par rapport aux déclarations de Jean-Luc Mélenchon, comme leur condamnation ferme et claire du terrorisme du Hamas ».
Ceci dit, il s’interroge : « Mais avec de tels désaccords, comment peuvent-ils rester au sein du groupe parlementaire LFI ? Loin de moi l’idée de vouloir récupérer de futurs sociaux-démocrates dans la famille socialiste, je respecte leur identité, mais c’est une question de cohérence ».