Crise : un plafond pour limiter les retraits d’argent pourrait être instauré
Dans l'hypothèse d'un scénario extrême, tel la sortie de la Grèce de la zone euro, les dirigeants européens pourraient mettre en place une limitation des retraits d'argent, en Grèce dans un premier temps.
Alors qu’une possible sortie de la Grèce de la zone euro est évoquée depuis quelques temps sans aucune retenue, et que la décision pourrait tomber à l’issue des élections législatives dimanche prochain, plusieurs plans d’urgence seraient à disposition des dirigeants de l’Union européenne.
Parmi ces plans, on trouve la levée des accords de Schengen qui autorisent la libre circulation au sein de l’UE et régulent les contrôles aux frontières. Ces derniers pourraient donc être de nouveaux imposés, du moins en Grèce. Une autre solution d’urgence consiste à mettre en place un plafond des retraits aux distributeurs de billets, parallèlement des contrôles sur les mouvements de capitaux pourraient être instaurés.
Les retraits massifs pullulent ces derniers en Europe, un phénomène qui traduit l’inquiétude générale des épargnants qui préfèrent retirer leurs économies. Selon des données rassemblées par Reuters en 2011, plus de 120 milliards d’euros ont quitté deux banques belges dont Dexia, tandis que les banques françaises les plus touchées ont enregistré des retraits de dépôts de 90 millions d’euros, dont 30 millions pour chacune des banques BNP Paribas et Crédit Agricole. Enfin en Italie, 30 milliards d’euros seraient ressortis des banques.
Les établissements bancaires grecs n’en sont que plus durement touchés avec des retraits de l’ordre de 37 milliards d’euros dans les cinq plus grandes banques du pays. Depuis 2010 elles ont perdu 72 milliards d’euros de dépôts. Puisque le malheur des uns fait le bonheur des autres, l’argent retiré dans certaines banques se retrouve dans d’autres. Ainsi le Royaume-Uni, ne faisant pas partie de la zone euro est particulièrement sollicité. L’année dernière 140 milliards d’euros ont été déposés dans les quatre plus grandes banques du pays. Par ailleurs, les banques suisses et russes accueillent elles aussi massivement des dépôts en euro.
Face à ce constat il parait indispensable pour l’Europe de limiter les fuites, particulièrement en Espagne et en Italie si jamais la Grèce venait à sortir de la zone euro.