Covid-19 : Vieillissement prématuré du cerveau chez les adolescents en confinement

Il semble que les confinements successifs et leurs restrictions aient nui à la santé mentale des adolescents, en particulier les jeunes filles. Quels pourraient être les moyens d'atténuer ces effets néfastes ?

Les adolescents face au confinement : un poids mental plus lourd à porter

Il est indéniable que les confinements successifs, conséquence de la pandémie de Covid-19, ont bouleversé nos vies. Mais pour les adolescents, période de transition souvent troublée, l’impact semble avoir été particulièrement négatif, surtout pour les jeunes filles.

Un constat alarmant

Une étude récente de l’Université de Washington donne un aperçu inquiétant de la réalité. Les chercheurs ont observé que l’impact des mesures de confinement sur la santé mentale des adolescents est loin d’être négligeable. Les jeunes filles semblent particulièrement touchées. Cette différence de sexe serait due à l’importance que les adolescents accordent aux interactions sociales pour gérer leur stress, les filles axant davantage leurs relations sur le partage et l’expression de leurs sentiments.

« Les filles s’appuient souvent davantage sur leurs relations avec d’autres filles, priorisant la capacité à se rassembler, à se parler et à partager leurs sentiments. » – Patricia Kuhl, auteure principale de l’étude.

Des effets à long terme ?

Mais qu’en est-il des conséquences à long terme de ces confinements ? Les recherches montrent que chez les personnes âgées, l’amincissement du cortex cérébral est lié à la vitesse de traitement et à la capacité d’effectuer des tâches courantes. Cependant, pour les adolescents, ces données ne sont pas encore disponibles. Patricia Kuhl souligne qu’il est possible que les adolescents se rétablissent avec le retour des interactions sociales, mais il est également envisageable que l’accélération de la maturation cérébrale persiste.

En somme, si les confinements ont été nécessaires pour préserver notre santé physique, il est essentiel de ne pas négliger leur impact sur notre santé mentale, particulièrement chez nos adolescents.