Covid-19 : la France n’a finalement pas connu d’exode urbain
Une étude récemment publiée révèle que la pandémie de Covid-19 n'a pas provoqué un exode urbain, contrairement à une idée reçue.
Durant les périodes fortes de la pandémie de Covid-19, où le virus faisait encore l’objet de nombreuses incertitudes, il était assez facile de propager des rumeurs à même de fragiliser un peu plus la population. Et parmi elles, l’idée que les habitants des villes urbaines fuient en direction de la campagne, où les restrictions seraient moins lourdes.
Étude sur l’exode urbain suite à la Covid-19 : une accélération de tendance
Viennent d’être publiés les résultats d’une étude pluridisciplinaire intitulée « Exode urbain : un mythe, des réalités ». Depuis le vendredi 17 février dernier, on sait notamment qu’il n’a pas vraiment été question d’exode urbain en France. Ces travaux, démarrés en juin 2021 et relatés par La Dépêche du Midi, révèlent ainsi que « la pandémie a plus globalement accéléré les départs en provenance des grands centres urbains, en particulier des plus grandes métropoles, vers d’autres territoires, au premier rang desquels des villes (un peu) plus petites, et des couronnes périurbaines ». Il est par conséquent question d’un « phénomène de (ré)équilibrage de l’armature urbaine déjà à l’œuvre avant la crise ».
L’attrait vers les zones rurales n’a que très peu augmenté
Autre observation, sur la première année de la pandémie, 43% des départs enregistrés ont été dirigés vers des villes de plus de 200 000 habitants. Et si 18% des départs ont concerné des zones plus rurales, il convient de souligner qu’avant l’arrivée de la crise, la campagne était le point d’arrivée de 19% des déménagements.
Des littoraux plus habités, et donc plus chers par endroits
Si la situation n’est pas née durant la crise, l’attrait pour les littoraux s’est affirmée depuis, et du côté de la côte atlantique, les loyers ont augmenté en conséquence. Au final, tout en soulignant qu’il s’agit là d’un phénomène marginal, les auteurs de l’étude reconnaissent que « les espaces ruraux voient augmenter fortement leur solde migratoire après le début de la crise sanitaire ».