Charlie Hebdo : les Le Pen déjà dans la polémique
Alors que Jean-Marie Le Pen ironise sur l'unité nationale suite au drame Charlie Hebdo, sa fille relance l'idée de la peine de mort.
Tout bénéfice politique est-il bon à tirer d’un drame national comme celui de la tuerie de Charlie Hebdo ? Possible, si l’on en croit les sorties médiatiques des Le Pen père et fille depuis mercredi alors que les heures sont au recueillement national.
Le FN a réussi a s’engouffrer dans la brèche. Dans la classe politique, la question se pose de savoir si oui ou non, ils doivent être associés à la grande marche républicaine prévue dimanche.
Jean-Marie Le Pen, en-dehors de l’unité nationale
Le président d’honneur du Front National, contrairement à sa fille Marine, a raillé l’unité nationale prônée par tous les dirigeants politiques. “Je voudrais d’abord savoir quelles sont les limites de cette union nationale. Inclut-elle, cette fois, le Front national? Ou s’arrête-t-elle, seulement, des anarchistes à l’UMP ? D’habitude, nous sommes tacitement exclus de ce que l’on appelle l’union républicaine. Je n’ai pas envie de soutenir l’action gouvernementale impuissante et incohérente face à un problème qui touche, évidemment de très près, à l’immigration massive subie par notre pays depuis quarante ans”, a-t-il déclaré au Figaro.
Marine Le Pen souhaite un “référendum sur la peine de mort”
Plus modérée, la présidente du FN a quant à elle refusé l’amalgame entre nos “compatriotes musulmans attachés à notre nation” et “ceux qui croient pouvoir tuer au nom de l’Islam”.
Marine Le Pen, qui a demandé et obtenu auprès de la Préfecture une protection policière, en a profité pour rappeler qu’elle était favorable à la peine de mort : “J’ai toujours dit que j’entendais offrir aux Français la possibilité de s’exprimer sur le sujet par l’intermédiaire d’un référendum. Moi à titre personnel,je pense que la peine de mort doit exister dans notre arsenal juridique, à charge évidemment pour les jurés, pour les crimes les plus odieux, de pouvoir faire ce choix”.