Sydney endeuillée : 15 victimes dans l’attaque antisémite meurtrière de Bondi Beach

Image d'illustration. Plage de sydney avec empreintesADN
L’Australie est plongée dans la tristesse après une attaque antisémite meurtrière à Bondi Beach, à Sydney, qui a coûté la vie à 15 personnes. La nation exprime sa solidarité et s’interroge sur les circonstances de ce drame.
Tl;dr
- Attentat antisémite meurtrier sur la plage de Bondi.
- Père et fils armés, 15 morts, 42 blessés.
- Condamnations mondiales, sécurité renforcée en Australie.
Un choc sans précédent sur la plage de Bondi
La soirée du premier jour de Hanouka a tourné au cauchemar pour des centaines de personnes rassemblées dimanche sur la mythique plage de Bondi, à Sydney. Vers 18h45, deux individus – un père et son fils – ont ouvert le feu sur la foule, faisant au moins 15 victimes, dont une fillette de dix ans, et blessant 42 autres personnes.
L’émotion est vive : les effets personnels des promeneurs jonchent encore le sable maculé de sang, signe d’une panique aussi soudaine que brutale.
Une attaque antisémite revendiquée et condamnée
Le Premier ministre australien, Anthony Albanese, s’est rendu sur place pour déposer des fleurs et déplorer un « acte purement maléfique, antisémite et terroriste sur nos rives ».
Il a immédiatement ordonné la mise en berne des drapeaux du pays et appelé à renforcer la législation déjà stricte sur les armes à feu. Les autorités ont vite identifié les assaillants : Sajid Akram, âgé de 50 ans, arrivé en Australie en 1998 avec un permis pour six armes à feu, ainsi que son fils Naveed Akram, 24 ans. Le père a été abattu par les forces de l’ordre ; le fils se trouve dans un état critique.
L’onde de choc internationale et la traque policière
La communauté internationale a unanimement condamné ce nouvel épisode d’antisémitisme. Le président israélien Isaac Herzog, son Premier ministre Benjamin Netanyahu, mais aussi le président français Emmanuel Macron, ou encore la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, ont exprimé leur solidarité. La police a indiqué avoir retrouvé un engin explosif artisanal dans une voiture liée à l’un des tireurs. Fait troublant : le fils avait déjà attiré l’attention des services du renseignement australien en 2019 pour des liens présumés avec l’État islamique (EI).
Voici ce que l’on sait du déroulement de l’attaque :
- Dix minutes d’intenses détonations rapportées par plusieurs témoins.
- L’intervention d’un « héros » ayant désarmé l’un des tireurs.
- L’évacuation chaotique et la peur qui saisit résidents comme touristes.
L’Australie face à ses failles sécuritaires et à l’unité nationale
Alors que les hommages se multiplient et que les enquêteurs poursuivent leur travail, certains s’inquiètent d’une montée des violences antisémites dans le pays – une série d’attaques ayant déjà frappé ces dernières années.
Le Conseil national des imams australiens a lancé un appel appuyé à l’unité nationale. Si ce drame réveille le souvenir douloureux de Port Arthur en 1996 – dernière tuerie d’une telle ampleur –, il met aussi au défi l’Australie d’agir face aux fractures internes tout en maintenant sa tradition d’ouverture.