Projet d’attentats contre Scholz ou Merkel : un « Citoyen du Reich » interpellé

Image d'illustration. Portrait de mains en train de taper sur un clavierADN
Un individu affilié au mouvement des "citoyens du Reich" est suspecté d’avoir planifié des attaques visant des figures politiques allemandes majeures, notamment l’actuel chancelier Olaf Scholz et l’ancienne chancelière Angela Merkel.
Tl;dr
- Un complot d’extrême droite déjoué en Allemagne.
- L’auteur visait des ex-chanceliers et sollicitait le darknet.
- Primes offertes en cryptomonnaie pour des assassinats.
Une nouvelle menace venue de l’ombre
Lundi, les autorités allemandes ont interpellé à Dortmund un homme soupçonné d’avoir fomenté des attentats contre plusieurs figures politiques majeures, dont les anciens chanceliers Olaf Scholz et Angela Merkel.
Selon une source proche du dossier, ce Germano-Polonais de 49 ans, identifié comme Martin S., aurait agi seul, mais son appartenance à la mouvance radicale des Reichsbürger soulève de vives inquiétudes.
La galaxie Reichsbürger sous surveillance
Depuis quelques années, l’Allemagne n’a eu de cesse de surveiller ce courant conspirationniste, généralement classé à l’extrême droite. Les « citoyens du Reich » contestent la légitimité même de la République fédérale.
Rappelons qu’en décembre 2022, pas moins de vingt-cinq membres présumés d’un complot visant à remplacer le gouvernement par un descendant royal avaient été arrêtés lors d’opérations coordonnées à travers le pays. Dernier épisode en date : la dissolution par le gouvernement Friedrich Merz, en mai dernier, du collectif « Royaume d’Allemagne », qualifié par les autorités de « dangereux extrémiste ».
Des méthodes numériques et une logique implacable
Derrière cette affaire récemment révélée, on découvre un scénario digne d’un thriller contemporain. D’après les enquêteurs, dès juin 2025, Martin S. aurait utilisé le darknet pour lancer des appels explicites à la violence :
- Noms de cibles diffusés (une vingtaine au total),
- Condamnations à mort publiquement affichées,
- Mises à disposition d’instructions pour fabriquer des explosifs.
Sous le pseudonyme administrant le forum « Assassination Politics », il allait jusqu’à proposer des primes payables en cryptomonnaie à toute personne commettant un assassinat ciblé. Toutefois, selon le parquet fédéral, aucune preuve tangible ne démontre qu’il détenait effectivement armes ou explosifs.
Un phénomène qui s’installe dans la durée
Surveillé depuis la crise du coronavirus pour ses activités lors des manifestations hostiles aux mesures sanitaires, le suspect semble s’inscrire dans une tendance plus large : celle de groupuscules ou individus isolés exploitant l’anonymat du numérique pour menacer les institutions. Ces dernières années ont vu l’ouverture de plusieurs procès emblématiques contre ces réseaux dissidents, dont celui du chef présumé Henri XIII dit Prince Reuss et d’ex-membres des forces spéciales.
Finalement, cette nouvelle arrestation vient rappeler combien la vigilance reste cruciale face à une mouvance qui exploite autant l’idéologie que les outils technologiques les plus récents.