Ce vendredi, 35°C atteints : la multiplication des fortes chaleurs en septembre devient la norme

Les températures ont atteint 35°C ce vendredi, un seuil remarquable pour un mois de septembre. Ces épisodes de chaleur tardive, désormais plus courants, témoignent d'une tendance climatique qui bouleverse les repères saisonniers.

Un mois de septembre sous haute température

Ce vendredi 19 septembre 2025, la France connaît un nouvel épisode de pic de chaleur. Les prévisionnistes de Météo-France s’attendent à voir le mercure grimper jusqu’à 35°C localement, notamment dans les plaines du Sud-Ouest.

D’autres villes, comme Bordeaux, pourraient enregistrer jusqu’à 32°C, tandis que Toulouse, Lille ou encore Paris ne seront pas épargnées par cette chaleur tardive. Seuls certains territoires du Nord-Ouest, influencés par la proximité maritime comme la Bretagne ou le Cotentin, profiteront d’une relative douceur avec des maximales autour de 19°C à Brest.

Des précédents mais une fréquence accrue

Si l’on observe l’historique, ce n’est pas la première fois que septembre réserve son lot de journées brûlantes. Les archives météo rappellent des épisodes similaires : par exemple, le 18 septembre 1961 où Paris affichait déjà 32°C , ou encore un impressionnant 35°C à Bordeaux en 1987.

Cependant, la multiplication récente de ces pics – enregistrés aussi en 2003, 2020 et tout récemment en 2023 – interpelle. Cette tendance s’explique aisément : la hausse globale des températures en France est plus rapide qu’ailleurs dans le monde.

L’impact du changement climatique et ses conséquences visibles

La communauté scientifique établit un lien direct entre l’activité humaine – essentiellement les émissions de gaz à effet de serre – et l’accélération du réchauffement climatique . Résultat ? Les vagues de chaleur sont désormais plus longues, plus précoces… et parfois bien plus tardives. À titre d’exemple, septembre 2023 reste gravé comme le mois le plus chaud jamais observé depuis l’après-guerre : +3,6°C par rapport à la moyenne entre 1990 et 2010. Lors de cette période, la vigilance orange canicule avait même été activée à Paris dès le 7 septembre.

Pour mieux comprendre ce phénomène, voici quelques repères notables :

• Mois de septembre historiquement chaud : record absolu battu en 2023.
• Alerte canicule inédite : déclenchée un jour d’école parisien.
• Divergence régionale : douceur persistante sur le littoral nord-ouest.

Séduisant pour les touristes mais réservé à quelques-uns

Cette météo estivale prolonge l’attrait touristique du pays une fois l’été terminé. Selon le Baromètre annuel d’Europ Assistance, près de 37% des Français interrogés considèrent désormais septembre comme un mois idéal pour partir, devant même août ou juillet. Reste que, malgré cette tentation balnéaire tardive, les contraintes scolaires ou professionnelles freinent toujours nombre d’entre eux.

Le week-end qui suit ce coup de chaud devrait toutefois ramener une atmosphère bien différente : samedi s’annonce encore très doux avant un net rafraîchissement dimanche, avec orages et maximales parfois sous les quinze degrés selon les régions.