Carrefour : un employé dénonce un gaspillage alimentaire, l’enseigne répond
Dans une vidéo publiée sur la toile, un employé de Carrefour s'insurge de quantité de produits alimentaires non périmés et pourtant jetés à la poubelle. L'enseigne a depuis apporté une explication.
Le mercredi 3 mai dernier, sur son compte Twitter, la CGT Santé Action Sociale a publié une vidéo dans lequel on voit une personne ouvrir de nombreuses bennes à ordures. À l’intérieur de ces dernières, quantité de produits alimentaires. Sur ces images-ci, on n’entend pas cet homme indiquer qu’il se trouve “en direction des entrepôts Carrefour Allonnes”, dans la Sarthe.
À Carrefour Allonnes, des produits non périmés jetés après un mouvement de grève
“On jette de la nourriture à un niveau industriel”, commente le vidéaste. “Suite au mouvement de grève [NDLR : contre la réforme des retraites], plutôt que de donner les produits à dates courtes aux salariés, la direction a choisi de tout bazarder et de tout jeter”. Et d’ajouter : “Faut savoir qu’on est aujourd’hui le 3 mai, les produits sont bons jusqu’au 6”.
Un témoignage sous couvert d’anonymat
TF1 INFO que d’après ses informations, cet homme serait un employé de l’entrepôt d’Allonnes ne souhaitant pas révéler son identité par crainte de représailles. Dans un premier temps, le nom de Loïc Boyard avait été évoqué, mais le secrétaire de Force ouvrière (FO) du département avait ensuite démenti être l’auteur de la vidéo, en ne l’ayant que relayée selon ses dires.
Un scandale ! pic.twitter.com/qu40zBde6T
— CGT Santé Action Sociale (@CgtSanteSocial) May 3, 2023
“Une rupture de la chaîne du froid” selon Carrefour France
Le groupe Carrefour a depuis réagi, en invoquant des “difficultés logistiques au niveau des livraisons et de la gestion de la chaîne du froid” conséquemment au mouvement de grève. “Dans ce contexte, un camion réfrigéré n’a pas été réglé à la bonne température, ce qui a engendré une rupture de la chaîne du froid et rendu les produits impropres à la consommation ainsi qu’au don alimentaire”. Doutant de ces explications, FO a indiqué son intention de mener l’enquête. “L’argument de la chaîne du froid ne tient pas pour des stocks d’échalotes, de pommes de terre. Non plus pour les sachets de salade qui le 3 mai, s’il avait été une rupture de froid depuis le 28 avril, seraient d’une autre couleur et en voie de putréfaction visible”, souligne l’organisation syndicale.