Cantal : la maltraitance infligée aux chevaux dans une foire agricole indigne

La Fondation Brigitte Bardot a diffusé une vidéo montrant les mauvais traitement et les mauvaises conditions dans lesquelles sont maintenus les équidés dans une foire chevaline organisée dans le Cantal. Une plainte a été déposée.

Après les élevages et les abattoirs, les foires agricoles vont-elles devenir le nouveau cheval de bataille des associations de défense des animaux ? La Fondation Brigitte Bardot (FBB) a mis aujourd’hui une vidéo en ligne dans laquelle on peut voir le traitement réservé aux chevaux à la foire chevaline de Maurs dans le Cantal.

Là où l’association dénonce des maltraitances, les organisateurs évoquant une technique indispensable pour le bon déroulement des opérations.

« Sadisme » et « détresse » incommensurable

La vidéo de la foire chevaline de Maurs du 27 octobre dernier a été diffusée sur les différents espaces sociaux de la FBB. On peut y voir des chevaux entassés dans des box manquant parfois d’espace ou se heurtant violemment sur les barrières. Certains animaux, visiblement stressés, n’hésitent pas à s’en prendre à leurs congénères à coups de sabot sans avoir de possibilité de se mettre à l’abri.

Mais la taille des box n’est pas le seul élément pointé du doigt par les défenseurs des animaux, on peut en effet voir, à plusieurs reprises, des personnes frapper à grands coups de bâtons les chevaux pour les faire avancer ou les faire entrer dans des vans. Des coups parfois violents, fréquemment portés à la tête.

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Vendus pour leur viande

Les chevaux en question sont destinés à la vente pour être ensuite amenés en centre d’engraissement ou à l’abattoir pour vendre leur viande par la suite. 5200 chevaux seraient ainsi abattus en France pour leur viande avant d’être exportés vers d’autres pays.

Les organisateurs se défendent

La Fondation Brigitte Bardot a décidé de porter plainte suite à ces actes de maltraitance pour « sévices graves » contre les organisateurs de la foire de Maurs.

Des organisateurs qui ont tenu à faire entendre leur voix auprès, notamment, du Parisien. Roger Condamine, le patron de cette foire, a en effet indiqué à nos confrères qu’il ne voyait pas d’actes de maltraitance dans la vidéo en question. Selon lui, il est « normal » que les éleveurs « poussent » les bêtes avec un bâton pour « les faire avancer ».