Bouches-du-Rhône : 15 ans de réclusion pour une assistante maternelle qui avait mortellement secoué un bébé
Jeudi en appel, la cour d'assises d'Aix-en-Provence a condamné une assistante maternelle à 15 ans de réclusion criminelle pour avoir mortellement secoué un bébé.
Il y a près d’un an, en mars 2022, une assistante maternelle avait été condamnée à 12 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de Nice (Alpes-Maritimes). Cette femme avait ainsi été reconnue coupable de « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». L’affaire a récemment été rejugée, et jeudi en appel, la cour d’assises d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) a prononcé un verdict plus lourd encore.
Jugée en appel pour avoir mortellement secoué un bébé, elle écope de 3 ans en plus
Au terme d’une semaine de procès, rapporte Ouest-France, l’assistante maternelle a écopé de 15 ans de réclusion criminelle. Les faits remontent au 4 décembre 2017, où Gabriel, bébé de huit mois, avait perdu la vie. Les 32 heures suivantes, la femme qui avait la garde de l’enfant s’était terrée dans le silence. Il avait fallu attendre l’autopsie pour qu’elle reconnaisse une chute du bébé et qu’elle l’avait secoué à « trois ou quatre reprises pour le réanimer ».
Des gestes à même d’effrayer n’importe qui
Lors du procès, l’expert légiste a indiqué que les mouvements réalisés par l’assistante maternelle avant la mort du bébé auraient effrayé « toute personne qui aurait assisté » à la scène. Le spécialiste a mimé les gestes qu’aurait exécutés la mise en cause, tout en criant plusieurs fois « Réveille-toi bébé ! »
« C’était un accident », maintient-elle
En ouverture du nouveau procès, la suspecte avait expliqué sa décision de faire appel : « Je n’accepte pas le verdict qui a été donné par la cour d’assises de Nice. Depuis le 6 décembre 2017, j’ai toujours reconnu ma responsabilité professionnelle, ma responsabilité pénale dans le décès de Gabriel. C’était un accident. »