Clauses abusives: booking.com mis en demeure par l’UFC Que Choisir
L’association de consommateurs UFC Que choisir a mis en demeure jeudi 2 juillet le site de réservation d’hôtels Booking.com pour de nombreuses clauses abusives. Le respect de la vie privée des utilisateurs dans le ligne de mire aussi.
Alors que bon nombre de Français se préparent à partir en vacances pour la période estivale, certains tenteront sans doute de dénicher les bonnes affaires de dernières minutes. Les sites de réservations hôtelières en ligne devraient donc avoir pas mal de travail dans les jours à venir.
Parmi ces derniers, il y en a un qui est dans la tourmente ces dernières semaines. Après avoir été assigné par Arnaud Montebourg en mai dernier, Booking.com se voit désormais mis en demeure par l’association de défense des consommateurs UFC Que Choisir.
L’UFC Que Choisir s’attaque à Booking.com
C’est via un communiqué de presse que l’association a tenu à mettre en garde les consommateurs contre certaines pratiques de Booking.com. Et le constat est sans appel pour le site de réservation « derrière le rêve d’une offre pléthorique d’hôtels enchanteurs aux quatre coins du monde, se cache une myriade de clauses, — pas moins de 50 – que l’association juge particulièrement défavorables aux consommateurs, voire — pour bons nombres d’entre elles — abusives ou illicites » peut-on lire dans le communiqué de l’UFC.
@bookingcom mis en demeure de supprimer ou modifier 50 clauses abusives ou illicites http://t.co/flaBNkf9tR pic.twitter.com/Y5cxMAVjbI
— UFC-Que Choisir (@UFCquechoisir) July 2, 2015
Par exemple, Booking.com se réserve la possibilité de bloquer voire même de modifier les avis déposés par les internautes, à plus forte raison lorsque ces derniers sont défavorables. La fiabilité des avis peut donc être légitimement mise en doute.
Problème dans le respect de la vie privée des internautes
L’utilisation faite du site des données personnelles des internautes est également assez inquiétante par les temps qui courent. Booking.com se gave des données de navigation de ses utilisateurs (IP, Cookie…) sans en avertir l’internaute, ce qui constitue une violation de la loi « informatique et liberté ».
Pour finir en beauté, Booking.com se réserve le droit d’utiliser les photos publiées par les internautes « notamment à des fins publicitaires, sans informer, ni même rémunérer leurs auteurs ». Cette mise en demeure tombe donc assez mal pour Booking.com à une période charnière où les services similaires se livrent une concurrence féroce, notamment en matière de publicité à la TV.