Boissons énergisantes : Les experts tirent la sonnette d’alarme chez les plus jeunes

Des spécialistes s’inquiètent de la consommation de plus en plus importante de boissons énergisantes chez les populations les plus jeunes.

Elles sont très à la mode et leurs campagnes marketing ciblent souvent les plus jeunes et pourtant, elles représenteraient un danger non-négligeable. Les boissons énergisantes font en effet partie des produits les plus consommés par les jeunes adolescents et les étudiants.

Selon les travaux de la Société Canadienne de Pédiatrie (SCP), il est urgent de sensibiliser sur les effets néfastes des boissons énergisantes qui pourraient vite constituer une problématique majeure de santé publique dans les années à venir.

Ne pas confondre avec les boissons pour sportifs

Pour les besoins de leurs travaux, basés sur plusieurs études, les chercheurs de la SCP ont d’abord tenu à distinguer les boissons sportives et les boissons énergisantes, qu’ils appellen’y BEC. Les premières, composés de sucre et d’électrolytes, ont pour objectif premier de réhydrater le corps après un effort intense. Les secondes sont vendues comme des produits permettant de contrer les effets de la fatigue grâce à des substances comme la taurine ou la caféine, dosées en fortes concentrations.

Les BEC posent plusieurs problèmes, tout d’abord à cause d’une teneur importante en sucre. Ainsi, une cannette de boisson énergisante contient l’équivalent de 10 cuillères à cadré de sucre.

Les concentrations de taurine et de caféine inquiètent également les chercheurs. La limitation étant différente dans chaque pays, il n’est pas rare de retrouver des boissons contenant jusqu’à 340 mg de caféine par canette alors qu’un café n’en contient que 135 mg à volume équivalent.

Des pratiques à risque

En plus de leur composition, les BEC inquiètent les spécialistes par la manière dont elles sont utilisées. Ainsi, elles sont souvent mélangées à de l’alcool par les fêtards pour ne pas en subir les effets sédatifs. Les comportements à risque se multiplient alors (conduite sous l’emprise d’alcool, prise de drogues-dures…)

Selon le Dr Catherine Pound, l’une des auteurs de l’étude, « Les boissons énergisantes sont au mieux inutiles et au pire, dangereuses. » La spécialiste en appelle aux professionnels de santé pour alerter sur la situation « Les médecins devraient informer leurs patients et les familles du potentiel de risques et d’effets indésirables de ces boissons, et devraient vérifier régulièrement si elles sont consommées ».

Pour les spécialistes, il faut également que les autorités prennent le dossier en main et durcissent la législation sur les BEC, et notamment, en interdisant la vente de ces produits aux mineurs.