L’association ‘Addictions France’ interpelle les députés afin d’interdire la publicité pour l’alcool par les influenceurs

'Addictions France' rappelle qu'en France la vente d'alcool est interdite aux mineurs tout comme sa promotion, même sur les réseaux par des influenceurs.

Les jeunes sont les plus réceptifs à la publicité faite par des influenceurs

Décidément, les influenceurs sont scrutés de partout. Pour protéger les mineurs, l’association nationale reconnue d’utilité publique, ‘Addictions France’ demande aux députés d’interdire la publicité pour l’alcool par les influenceurs en précisant que ‘la loi doit s’adapter à l’évolution des pratiques’.

Pour vendre leurs produits, les industriels s’appuient sur les influenceurs

En effet, afin d’avoir un impact sur les plus jeunes et vendre leurs produits, les industriels s’appuient sur les influenceurs (marketing d’influence) car ces derniers peuvent ‘faire oublier qu’un contenu, en apparence anecdotique, est bel et bien une publicité’, précise ‘Addictions France’ qui ajoute que le marketing d’influence est aujourd’hui intégré dans la stratégie de communication des entreprises industrielles.

Faut-il continuer à inciter les adolescents à boire de l’alcool tout le temps et en toute occasion ?

Au final, la question d”Addictions France‘ est simple : “Faut-il continuer à inciter les adolescents à boire de l’alcool tout le temps et en toute occasion ?”. Une question essentielle au moment où les débats sur la proposition de loi visant l’encadrement des pratiques des influenceurs se tiennent à l’Assemblée nationale.

Les industriels savent que tout n’est pas ‘contrôlable’

L’association indique que les industriels savent que les influenceurs doivent respecter la loi Evin mais, face au nombre de publicités présentent sur les réseaux sociaux, ils savent aussi que tout n’est pas ‘contrôlable’. Sur la période d’octobre 2021 à février 2023, ‘Addictions France’ a observé avec l’association Avenir Santé plus de 7 000 contenus faisant la promotion de l’alcool !

Dans les débats en cours, les lobbies de l’alcool souhaitent faire bonne figure en proposant une fausse solution : rappeler que les influenceurs doivent respecter la loi Evin, écrit ‘Addictions France’.

Il est inconcevable que l’industrie de l’alcool se base sur la captation d’un public mineur pour développer son CA

Selon Addictions France, il est inconcevable que l’industrie de l’alcool se base sur la captation d’un public mineur pour développer son chiffre d’affaires, au regard des risques de la consommation à cet âge. L’association appelle donc les parlementaires à se saisir de la question.