Le vapotage gagne du terrain chez les adolescents au fur et à mesure que le tabac est taxé
Une nouvelle étude vient de constater que plus le tabac était taxé, plus les adolescents vapotés.
Le tabac est de moins en moins engageant pour les jeunes, notamment par effet de mode avec l’arrivée de la cigarette électronique, mais aussi l’augmentation des prix du paquet. Une nouvelle étude publiée récemment dans la revue Addiction vient d’ailleurs de souligner que les adolescents se tournaient de plus en plus vers le vapotage au fur et à mesure que les pays augmentaient les taxes sur les cigarettes.
Plus de taxes du tabac, plus de vapotage chez les adolescents
Avant d’entrer dans les détails de cette étude, sachez que le prix d’un paquet de cigarettes est taxé à 82 % par l’État français, contre une moyenne de 75 % dans la majorité des pays européens. Pour nos pays voisins, l’Espagne et l’Italie sont à 80 %, la Belgique à 79 % et le Luxembourg à 69 %.
Pour arriver à leurs conclusions, les chercheurs sont venus examiner les données de 51 960 adolescents âgés entre 13 et 15 ans et provenant de 47 pays à revenus élevés, faibles et intermédiaires. L’objectif était de tester l’association entre la mise en œuvre des politiques de lutte contre le tabagisme de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le vapotage chez les adolescents.
Pour commencer, les résultats montrent que seul un adolescent sur 60 (1,7 %) vapote de façon plus de dix jours dans le mois. Les chercheurs suggèrent ainsi que les adolescents vapotent uniquement pour essayer la cigarette électronique ou ne le font pas régulièrement. Nous apprenons par la suite que 8,6 % des adolescents avouent avoir vapoté durant les 30 jours précédents l’étude. Cela signifie que le vapotage reste une activité récréative populaire chez les adolescents. Les chercheurs ajoutent que les pays avec de plus hauts niveaux de taxation sur le tabac avaient un taux plus élevé d’adolescents vapotant.
Gary C. K. Chan, auteur principal du National Centre for Youth Substance Use Research de l’Université du Queensland (Australie), explique : « Les taux de prévalence du vapotage fréquent chez les jeunes sont faibles à l’échelle mondiale. Cependant, nous devons mettre en place des politiques globales, telles que l’application stricte des restrictions d’âge, la taxation, la limitation des concentrations de nicotine et l’interdiction de la publicité, pour prévenir l’adoption du tabac par les jeunes ».