Appel bipartisan à la démission du Président : des voix s’élèvent de gauche à droite
Si la motion de censure contre le gouvernement Barnier est approuvée, de nombreux politiciens invitent Emmanuel Macron à démissionner. Comment le président répondra-t-il à ces appels pressants ?
Tl;dr
- Plusieurs personnalités politiques demandent la démission d’Emmanuel Macron.
- La crise politique fait suite à la dissolution de l’Assemblée nationale.
- La majorité des Français soutiennent cette démission, selon un sondage.
La crise politique en France : appels croissants à la démission du président Macron
Le gouvernement Barnier est menacé par une motion de censure et plusieurs voix politiques réclament le départ d’Emmanuel Macron. La crise politique actuelle, déclenchée par la dissolution de l’Assemblée nationale, entraîne une vague d’appels à la démission du président.
Un appel bipartisan à la démission
Charles de Courson, député du groupe Liot (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires), a dénoncé devant la presse le « chaos politique » initié par le président. Il a soutenu que « la seule solution serait une démission du président », mettant en avant l’impossibilité pour tout ministre nommé de rassembler une majorité.
Jean-François Copé, ancien dirigeant de la famille politique du Premier ministre Michel Barnier, a fait écho à ces propos sur BFMTV, condamnant une « dissolution qui ne ressemble à rien » et dont la France « paye tous les jours le prix ». Pour Copé, la solution réside dans « une nouvelle élection présidentielle ».
Des appels à la destitution
À gauche, le groupe LFI réclame depuis longtemps le départ du président et a déposé une proposition de destitution qui n’a pas abouti. François Ruffin, dissident, invite le président « à réfléchir sérieusement » à une démission.
Plusieurs députés du RN, dont Sébastien Chenu, ont également appelé au départ du président en cas de censure de Michel Barnier.
Une opinion publique majoritairement pour la démission
Un sondage Elabe pour BFMTV révèle que 63% des Français estiment que le président devrait démissionner si le gouvernement était censuré, 53% le considérant comme responsable de la situation politique actuelle. Le gouvernement envisage d’activer l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter sans vote à l’Assemblée le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025, risquant ainsi une censure des députés.
La situation politique actuelle, issue de la décision du président de dissoudre l’Assemblée, a conduit à la constitution d’un hémicycle divisé en trois blocs, sans majorité solide en vue.