Budget 2025: Michel Barnier s’apprête à utiliser son premier 49.3, malgré une censure probable

Image d'illustration. Assemblée nationale. ADN
Le premier document qui pourrait menacer le gouvernement est le budget de la Sécurité sociale. Toutefois, le projet de loi de finances pour 2025 semble toujours en arrière-plan. Quel impact cela pourrait-il avoir sur l'avenir ?
Tl;dr
- Le budget de la Sécurité sociale pourrait renverser le gouvernement.
- Le gouvernement envisage d’adopter trois textes budgétaires par 49.3.
- La motion de censure menace toujours le gouvernement Barnier.
Sur le fil du rasoir : le destin du gouvernement Barnier
Le gouvernement Barnier est sur la corde raide. Son avenir pourrait être déterminé par le sort de trois textes budgétaires cruciaux à l’Assemblée nationale. Parmi eux, le budget de la Sécurité sociale, dont le rejet pourrait entraîner le renversement de l’exécutif.
Le ballet législatif des textes budgétaires
Les trois textes budgétaires poursuivent leur parcours parlementaire. Leur adoption potentielle par le truchement du fameux 49.3 est de plus en plus probable après leur lecture définitive à l’Assemblée nationale.
Ce mécanisme constitutionnel, qui permet l’adoption d’un texte sans vote, expose néanmoins le gouvernement à une motion de censure, une menace qui plane plus que jamais sur le gouvernement Barnier.
Une tension politique palpable
La rencontre récente entre Marine Le Pen et le Premier ministre n’a pas apaisé les tensions. Selon la présidente du Rassemblement National, M. Barnier « campait sur ses positions ».
Une motion de censure reste donc d’actualité. Les trois textes budgétaires, dont le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 (PLFSS 2025), sont autant de poudrières pouvant faire sauter le gouvernement.
Un calendrier sous pression
Le gouvernement Barnier pourrait avoir recours au 49.3 dès le début décembre pour le PLFSS 2025. Une motion de censure pourrait être débattue dès le 4 décembre. Un deuxième recours au 49.3 est également prévu pour le projet de loi de finances de fin de gestion, fixant les ajustements budgétaires à réaliser en fin d’année 2024.
Enfin, le budget de l’État, qui cristallise les tensions politiques, pourrait voir un nouveau recours au 49.3 mi-décembre. A quelques jours de Noël, la pression serait à son comble pour le Premier ministre.