Anne Sinclair : “On ne lâche pas un homme à terre”
Dans un entretien accordé à Vanity Fair, Anne Sinclair revient sur le douloureux épisode de sa vie qui l'aura amenée, moins d'un an plus tard, à se séparer de Dominique Strauss-Kahn.
“Cette histoire va donc me poursuivre jusqu’à ma mort ? Mais m..de alors ! Est-on vraiment obligé de revenir là-dessus ?” À première vue, Anne Sinclair n’était pas des plus disposées à évoquer de nouveau le scandale du Sofitel ayant notamment mis un terme aux aspirations politiques de celui qui fut son époux pendant plus de vingt ans, Dominique Strauss-Kahn.
Quand bien même l’ex-directrice de la version bleu-blanc-rouge du Huffington Post a en horreur “cette tendance qui veut que la transparence soit devenue une exigence absolue”, elle a toutefois accepté de s’exprimer de nouveau sur cette affaire et les sentiments que cette dernière a fait naître en elle. Des confidences accordés à Vanity Fair France.
DSK : “je fliquais rien” déclare Anne Sinclair
Lorsque Dominique Strauss-Kahn lui affirmait qu’aucune autre femme qu’elle n’habitait son cœur, Anne Sinclair ne cherchait pas à le contredire : “Je ne savais rien, je fais confiance, je fliquais rien”. Il y a certes eu des moments où elle n’était plus aussi sûre d’être l’élue aux yeux de son homme, avant que l’ancien directeur du FMI ne vienne éteindre ses craintes.
“Il y a du déni de la femme qui ne veut pas voir. Mais quand j’avais des doutes, car j’en ai eu, des doutes, Dominique me donnait toutes les assurances.”
“Prends tes jambes à ton cou !”
Le 14 mai 2011, Dominique Strauss-Kahn est arrêté à l’aéroport international de New York-JFK, ainsi accusé d’agression sexuelle par une femme de chambre de l’hôtel Sofitel. La productrice Rachel Kahn, femme de Jean-François Kahn, conseille alors ) Anne Sinclair de prendre “ses jambes à [son] cou”.
Mais la journaliste n’entendait pas à se livrer à une telle fuite : “On ne lâche pas un homme à terre”. Après s’être finalement séparée de DSK pour un divorce confirmé en mars 2013, Anne Sinclair s’interroge aujourd’hui sur une blessure qui, en creusant un peu, pourrait être plus profonde encore : “Je me demande parfois si vingt ans de ma vie ont été vingt ans de mensonges”.