Alcool, conduite sous stupéfiants, les peines sont trop clémentes mais cela évolue

Une sortie de route mortellePixabay
Le terrible accident de Pierre Palmade va remettre sur le tapis le débat des peines pour les conducteurs sous l'emprise de l'alcool ou sous de stupéfiants.
Des vies brisées à jamais, tout ça à cause de plusieurs jours de fêtes sous l’emprise de stupéfiants…Alors que le procureur vient de requérir le placement en détention provisoire de l’humoriste Pierre Palmade, qui va être présenté à un juge d’instruction, une semaine après le grave accident de voiture qu’il a provoqué en Seine-et-Marne sous l’emprise de la cocaïne faisant 3 blessés graves – un homme, son fils et sa belle-soeur enceinte qui a perdu son bébé de 7 mois- le débat renaît sur la conduite sous l’emprise de stupéfiants ou d’alcool.
La conduite sous l’emprise de stupéfiants est devenue la troisième cause de décès sur la route
Les chiffres montrent que la conduite sous l’emprise de stupéfiants est en France désormais la troisième cause de décès sur la route juste après la vitesse et l’alcool au volant. Fin 2021, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin précisait que 20% des morts sur la route étaient liés à un chauffeur ayant consommé des stupéfiants.
Les tests salivaires permettent aux forces de l’ordre de détecter 5 types de stupéfiants
Aujourd’hui, les tests salivaires permettent aux forces de l’ordre de détecter 5 types de stupéfiants : cannabis, cocaïne, ecstasy, opiacés et amphétamines. Si la prise de stupéfiants est confirmée, un retrait de six points systématique peut être accompagné d’une amende de 4 500 euros, voire d’une peine de prison de 2 ans mais, en cas d’accident mortel, les peines de prison peuvent aller jusqu’à 10 ans.
Chaque année en France, l’alcool est responsable de 30% de la mortalité routière. Le risque d’être responsable d’un accident mortel est multiplié par 17,8 chez les conducteurs alcoolisés.
Ce matin dans l’émission “Les Grandes Gueules” sur RMC, plusieurs témoignages de victimes comme Rudy, victime d’un accident de voiture qui a coûté la vie à l’un de ses amis il y a neuf ans. “Celui qui nous a percuté avait 1,8 g/L de sang. Il était primo-délinquant, réserviste de la gendarmerie et il a d’abord fait quatre mois de préventive. Il me semble qu’au procès, il a été condamné à trois ans de prison avec sursis et une obligation de soins“, se rappelle Rudy, trop peu, selon le jeune homme.
Des drames de plus en plus nombreux et insupportables
Aujourd’hui, les juges infligent de plus en plus de prison ferme à l’encontre des conducteurs condamnés pour homicide involontaire lié à l’alcool ou aux stupéfiants et cela devrait aller en s’accélérant face aux drames de plus en plus nombreux et insupportables.