Affaire d’emploi fictif : François Fillon pourrait être de nouveau inquiété par la justice
Après la fin de l'enquête du parquet national financier sur une affaire d'emploi fictif, l'ancien Premier ministre François Fillon pourrait être de nouveau inquiété par la justice pour "détournement de fonds publics".
Le parquet national financier (PNF) a récemment dit en avoir « terminé » avec son enquête qui portait sur les conditions dans lesquelles François Fillon avait employé un assistant parlementaire entre novembre 2013 et septembre 2015. Plus précisément, comme rappelé par Ouest-France, les investigations concernaient la manière dont l’ancien Premier ministre avait requis les services de l’écrivain Maël Renouard.
Assistants parlementaires de François Fillon : un emploi sur deux validé
Alors qu’elle enquêtait sur le travail effectué par Penelope Fillon, la justice s’était intéressée, en 2017, à deux assistants parlementaires proches de François Fillon quand celui-ci était député de Paris. Il est apparu que l’attachée de presse Caroline Morard avait bien rempli des missions d’assistante parlementaire pour le compte de Jérôme Chartier, de l’entourage de François Fillon. En revanche, l’embauche du philosophe Maël Renouard apparaît moins claire.
Un livre-programme qui aurait rapporté 300 000 euros à l’ancien Premier ministre
L’écrivain avait été appelé à participer à l’écriture de Faire, le livre-programme de François Fillon en vue de sa candidature à la présidentielle de 2017. L’Assemblée nationale aurait déboursé entre 60 000 et 70 000 euros pour permettre à l’ouvrage de voir le jour, un montant comprenant les salaires et les charges. Les ventes du livre, écoulé à plus de 100 000 unités, auraient rapporté près de 300 000 euros à l’ancien Premier ministre. Et le PNF de se demander si un assistant parlementaire rémunéré par l’Assemblée nationale était bien légitime dans la tâche de rédaction ainsi demandée.
Une possible nouvelle mise en cause pour « détournement de fonds publics »
Aujourd’hui, après avoir été condamné en appel en mai 2022 à un an ferme dans l’affaire dite du « Penelopegate », François Fillon pourrait de nouveau être appelé à se présenter devant la justice. Il aurait alors à s’expliquer pour des soupçons de « détournement de fonds publics ».