À cause d’un Covid long, elle ne reconnaît plus aucun visage

Une femme malade.Pixabay
Le Covid long se manifeste de diverses manières chez les personnes qui en souffrent. Pour cette Américaine de 28 ans, c’est l’incapacité à reconnaître le visage de ses proches.
Si les scientifiques disposent de plus en plus de données à propos des Covid longs, il n’en reste pas moins que les cas de certains patients restent compliqués à expliquer.
Une Américaine de 28 ans le sait mieux que personne, car, dans les nombreux symptômes neurologiques qu’elle a développés, il y en a un qui intrigue particulièrement les médecins : une incapacité totale à reconnaître les visages.
Covid long et « cécité faciale »
C’est dans la revue scientifique Science Direct que le cas de cette quasi trentenaire a été détaillé. Tout commence début 2020 lorsque cette dernière contracte le Covid. Deux mois après avoir été contaminée, elle ressent toujours certains symptômes.
Mais elle se rend surtout compte qu’elle a de plus en plus de mal à reconnaître les visages de ses proches. Une expérience troublante qui atteint son paroxysme lorsque, lors d’un dîner familial, elle se rend compte qu’elle est incapable de distinguer son père de son oncle. Elle raconte comment elle fut choquée le jour où son père lui a parlé et qu’elle reconnaissait sa voix, mais qu’elle était incapable de reconnaître son visage.
D’autres troubles neurologiques
En plus de cette prosopagnosie, qui désigne le fait de ne pas reconnaître des visages familiers, la patiente souffre également de troubles importants de l’orientation et doit notamment noter l’emplacement de sa voiture sur un GPS à chaque fois qu’elle la gare pour la retrouver.
En étudiant le cas de la jeune femme de près, il ne fait pas de doute pour les chercheurs que ces troubles neurologiques sont consécutifs à des atteintes cérébrales liées au Covid long. En effet, la prosopagnosie et les troubles de l’orientation vont souvent de pairs puisqu’ils concernent des zones proches du cerveau.
Pas de traitement possible
Si les recherches sur le Covid long ont permis de découvrir que ses symptômes disparaissaient le plus souvent dès la première année, il existe certaines exceptions.
Dans le cas de cette patiente américaine, la situation est d’autant plus inquiétante que la prosopagnosie n’a pas de traitement efficace connu à l’heure actuelle. La seule solution pour le malade pour reconnaître ses proches est de se baser sur d’autres traits caractéristiques comme la voix, des tatouages ou des marques caractéristiques sur le visage.