Yémen : des négociations contrariées par des “divisions profondes” selon l’ONU
Mercredi devant le conseil de sécurité, le médiateur de l'ONU au Yémen Ismail Ould Cheikh Ahmed a estimé que des "divisions profondes" empêchent de nouvelles négociations entre les différents intervenants du conflit yéménite.
Le conflit au Yémen, maintenant vieux de nombreux mois, est appelé à s’inscrire durablement dans le temps, comme l’a évoqué mercredi le médiateur de l’ONU au Yémen devant le conseil de sécurité. Ismail Ould Cheikh Ahmed y a ainsi indiqué qu’en l’état actuel des choses, de nouvelles négociations sont difficilement envisageables.
“Malgré quelques progrès, des divisions profondes persistent qui m’empêchent de convoquer une nouvelle session de pourparlers” de paix. Et d’avoir précisé, dans des propos repris par nos confrères de Challenges.fr, que “les parties sont divisées sur la question de savoir si une nouvelle session de négociations devrait être accompagnée ou non d’une nouvelle cessation des hostilités”.
Conflit au Yémen : le médiateur de l’ONU pas assuré du respect d’un nouveau cessez-le-feu
Le médiateur a déclaré ne pas être convaincu qu’un éventuel nouveau cessez-le-feu serait respecté par les différentes parties : “Je n’ai pas reçu, malheureusement, de garanties suffisantes qu’une nouvelle cessation des hostilités serait respectée si je devais lancer un appel en ce sens”. Les dernières pourparlers de paix en date observés entre le gouvernement yéménite et les rebelles chiites houthis remontent en décembre 2015 (du 15 au 20 plus exactement), et à leur terme, Ismail Ould Cheikh Ahmed avait signifié que les discussions reprendraient presque un mois plus tard, le 14 janvier 2016.
“Pas de solution militaire” possible pour Ismail Ould Cheikh Ahmed
Le jour en question, le médiateur de l’ONU au Yémen laissait les observateurs dans l’inconnu en ne se révélant ainsi pas en mesure de communiquer sur une nouvelle date. Le 15 décembre 2015, une trêve décrétée par le gouvernement du Yémen était entrée en vigueur avant de se voir violée jour après jour et de finalement s’achever le 2 janvier 2016. Le médiateur, pour qui aucune “solution militaire à ce conflit” ne semble possible, a appelé mercredi à “un nouvel engagement à cesser les hostilités qui mènerait à un cessez-le-feu permanent”.