Végétarisme et dépression sont étroitement liés selon un étude
Des chercheurs brésiliens ont mis en avant le fait que les personnes végétariennes sont plus souvent sujettes à des états dépressifs. La cause n'est cependant pas à rechercher dans l'alimentation.
Si les omnivores et défenseurs de la viande à tous les repas pensaient trouver un argument contre le végétarisme, ils risquent d’être décès. En effet, si une équipe de chercheurs brésiliens a bien trouvé une corrélation entre la dépression et le fait d’être végétarien, ce ne serait en aucun cas à cause d’une quelconque carence alimentaire, mais pour une raison bien plus complexe.
Les végétariens plus sensibles à la dépression
Cette étude réalisée par l’ELSA Brésil s’est penchée sur les habitudes alimentaires de 14 216 Brésiliens âgés de 35 à 74 ans. Le but était de corréler le fait de pratiquer le végétarisme à un risque accru de dépression.
Le résultat est assez édifiant puisque les chercheurs ont bel et bien trouvé une association entre le fait de pratiquer un régime sans viande et le fait de subir des épisodes dépressifs. Les participants à l’étude ne consommant pas de viande ont en effet subit 2,37 fois plus d’épisodes dépressifs que les personnes « omnivores ». Des épisodes mesurés grâce à l’outil Clinical Interview Schedule-Revised (CIS-R).
Les carences nutritionnelles pas responsables
En y regardant de plus près, les scientifiques ont déterminé que cette prévalence à la dépression chez les végétariens n’était en rien due à des carences alimentaires. La raison est en fait bien plus complexe.
Le premier facteur serait une empathie plus importante des végétariens par rapport à la cause animale. Le fait d’être confronté à la violence des images d’élevages industriels ou d’abattoirs chez certaines personnes plus sensibles à la dépression les pousserait également vers le végétarisme.
L’exclusion sociale des végétariens
L’un des autres facteurs relevés par les chercheurs serait un certain sentiment d’exclusion sociale chez les végétariens, à plus forte raison lorsqu’ils fréquentent régulièrement des personnes qui mangent de tout. Les railleries, jugements valeurs ou incompréhensions de l’entourage peuvent par ailleurs favoriser l’apparition de symptômes dépressifs.
Si vous avez choisi d’arrêter la viande, vous pouvez donc être rassurés, vous ne tomberez pas automatiquement dans une profonde dépression. Cela pourrait cependant être bénéfique pour écarter le risque de développer certains cancers.