Valérie Pécresse refuserait d’entrer au gouvernement si François Fillon était élu président
La présidente d'Île-de-France Valérie Pécresse a déclaré qu'elle refuserait d'entrer au gouvernement si François Fillon était élu président de la République en 2017, préférant ainsi se consacrer à sa région.
Durant la primaire de la droite et du centre, elle avait soutenu le candidat Juppé, pour la finalité que l’on connaît. Et alors que François Fillon apparaît désormais comme le potentiel successeur de François Hollande à l’Élysée, la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse serait-elle prête à travailler avec l’ancien Premier ministre ?
Aux lecteurs du Parisien, elle a d’abord affirmé où se situaient ses désaccords avec François Fillon : “J’ai beaucoup d’estime pour l’homme, c’est un chef d’État. Ce n’est pas sur la personne que j’avais des divergences, c’était sur la sensibilité des programmes. Je suis d’origine chiraquienne et un certain nombre de choses devaient être dites. Je suis une femme libre, anticommunautariste, une républicaine farouche. Je me bats aussi beaucoup sur les sujets égalité femme-homme et la laïcité.”
François Fillon : Valérie Pécresse le voit tel “un chef d’État”
Et si la rumeur annonce Valérie Pécresse comme première ministre de François Fillon en cas de victoire en 2017 de ce dernier, la présidente d’Île-de-France n’entend pas y donner suite :
“Cette rumeur flatteuse est partie d’Alain Juppé qui a évoqué une femme à Matignon. Je n’ai pas l’intention de quitter ma région. Si François Fillon devait me proposer d’entrer au gouvernement, je dirais non. Mais je n’ai rien demandé et on ne m’a rien proposé. En tant que présidente de la région, j’’ai lancé un nombre important de chantiers que je dois mener à bien.”
“Je plaide pour le statut de région métropole”
Valérie Pécresse appelle d’ailleurs à un pouvoir renforcé des régions, les considérant ainsi comme les plus à même de faire progresser la croissance en France : “Je me bats auprès de tous les candidats à la présidentielle pour dire : donnez-nous plus de pouvoir. Décentralisez. Nous, les régions, nous sommes capables d’aller chercher un ou deux points de croissance supplémentaires parce que l’on est plus réactifs, on est plus près du terrain. On a des résultats concrets. Je plaide pour le statut de région métropole et pour qu’on lui donne plus de pouvoir.”