Val-de-Marne : une pharmacienne en détention provisoire pour avoir vendu de faux pass sanitaires
La praticienne aurait vendu de faux certificats de vaccination pour permettre à ses clients de contourner les restrictions sanitaires. Elle a été mise en examen tout comme un complice présumé.
Alors que le projet de loi validant l’instauration des nouvelles mesures sanitaires annoncées par le gouvernement a été validé par le Conseil d’État (avec quelques réserves cependant), les centres de vaccination ne désemplissent pas pour obtenir le plus rapidement possible le précieux pass sanitaire.
Certains ont décidé de s’engouffrer dans la brèche pour proposer de faux certificats de vaccination. C’est notamment le cas d’une pharmacienne de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) qui a été mise en examen pour « usage de faux et blanchiment aggravé ».
40 certificats dans une pochette
L’information a été relayée par la chaîne LCI. Tout commence ce vendredi 16 juillet lorsqu’un homme est interpellé à Bagnolet avec sur lui, près de 40 certificats de vaccination contre le Covid soigneusement rangés dans une pochette. Il avait également sur lui près de 2500 euros en espèces.
L’homme est interpellé et une perquisition est menée à son domicile. Le travail d’enquête permettra de découvrir que l’ensemble des certificats de vaccination est signé de la main de la même pharmacienne qui propose ses services au centre de vaccination de L’Haÿ-les-Roses.
250 euros pièce
Les enquêteurs décident de rendre une petite visite à la praticienne pour écouter sa version des faits. Cette dernière, tout comme son recéleur présumé, a été mise en examen. Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Bobigny pour production de faux documents, atteinte à un système de traitement automatisé de données, participation à une association de malfaiteurs et blanchiment en bande organisée, détention de faux document administratif et refus de remettre une convention de chiffrement.
Selon les premiers éléments de l’enquête, les certificats de vaccination étaient bien établis au sein du centre de vaccination de L’Haÿ-les-Roses et auraient été vendus 250 euros pour chaque exemplaire. Les malfrats présumés ne sont pas connus de la justice. L’enquête devra désormais remonter la trace des « clients » ayant fait l’acquisition de ces faux certificats.