Une mystérieuse pneumonie fait plusieurs victimes en Argentine
Depuis le début de la semaine, plusieurs cas de cette maladie "d'origine inconnue" ont été diagnostiqués dans le nord-ouest de l'Argentine. Trois morts sont à déplorer.
La situation est préoccupante et suivie de très près par les autorités sanitaires argentines. Depuis lundi, 9 cas d’une maladie qualifiée de « pneumonie sévère d’origine inconnue » ont été identifiés dans une clinique privée de la ville de Tucuman. Trois patients sont morts.
Patients et personnel hospitalier touchés
L’information a été relayée par le ministre provincial de la Santé Luis Medina Ruiz et confirmée depuis par l’AFP. Depuis lundi, trois personnes sont mortes des suites de cette pneumonie. Neuf cas ont été détectés jusqu’ici dont huit sont des membres du personnel soignant de la clinique privée San Miguel de la ville de Tucuman à 1300 km de Buenos Aires.
Neuf personnes en tout, dont huit membres du personnel soignant d'une même clinique privée, ont été atteints par la pathologie respiratoire et trois sont décédées depuis lundi, a indiqué à la presse le ministre provincial de la Santé, Luis Medina Ruiz #AFP
— Agence France-Presse (@afpfr) September 1, 2022
Des tests écartent la piste Covid
La troisième personne qui a succombé à la maladie est une femme de 70 ans hospitalisée pour une intervention chirurgicale et qui pourrait être la « patiente zéro ». Des analyses sont en cours pour déterminer la provenance exacte de cette infection et surtout, pour tenter de détecter la nature de cette maladie qui provoque des difficultés respiratoires très importantes.
Lors des examens d’imageries médicales, les médecins ont détecté une similarité très forte avec le Covid. Mais les autres tests réalisés ont écarté cette thèse ainsi que la grippe, influenza A et B, les hantavirus (maladies transmises par des rongeurs) et 25 autres germes qui peuvent provoquer ce type de symptômes.
La piste environnementale à l’étude
Pour Luis Medina Ruiz, la probabilité que cette pneumonie soit provoquée par un agent infectieux reste la plus élevée, mais des études vont être menées pour rechercher d’éventuelles causes toxiques ou environnementales. Les eaux de la région ou d’éventuels germes présents dans les systèmes de climatisation sont analysés.
Pour le moment, les autorités sanitaires tiennent à se montrer rassurantes en précisant que cette pathologie, bien que sévère, n’a pas l’air d’avoir un caractère transmissible important. Les personnes ayant été en contact très étroit avec les malades n’ont pour le moment pas développé les mêmes symptômes. Mais la prudence reste de mise.