Les canards de bain, de véritables nids à germes
Des chercheurs suisses et américains ont étudié l'eau contenue dans ces jouets.
Naturellement, ce qui va suivre concerne aussi les requins, ou tout autre animal en plastique censé agrémenter le bain des enfants, et dès lors que celui-ci peut se remplir d’eau.
Après le bain, bambin ne pense évidemment pas à vider intégralement l’eau du canard sur lequel il vient d’appuyer. Ce qui s’y développe alors peut vous dégoûter à tout jamais de les laisser jouer avec.
Le cadre de l’étude
Les chercheurs de l’Institut de recherche sur l’eau (Eawag), de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich, et de l’Université de l’Illinois outre-Atlantique ont immergé des canards flambant neufs durant 11 semaines dans de l’eau propre. Un autre groupe de jouets se trouvait quant à lui dans de “l’eau de bain usagée contenant des restes de savon, de la saleté, de la sueur et des bactéries accompagnatrices du corps humain”.
Le résultat ? Entre 5 et 75 millions de cellules s’étaient développées sur chaque centimètre carré de leur surface. Le problème vient essentiellement de l’intérieur du jouet en plastique, quasiment impossible à nettoyer et sécher intégralement. On peut alors y retrouver des champignons, voire des germes pathogènes, particulièrement des légionelles et des bactéries très résistantes.
Quelles solutions ?
Dans son communiqué, le Conseil fédéral suisse rapporte les propos de l’un des chercheurs de l’Eawag, le microbiologiste Frederik Hammes : “Cela peut renforcer leurs défenses immunitaires. À ce moment-là, c’est plutôt positif. Mais cela peut également provoquer des irritations des yeux et des oreilles ou des infections gastro-intestinales plus problématiques”.
Dès lors, que faire ? Boucher les trous au risque de frustrer l’enfant qui ne peut alors plus faire gicler son jouet ? S’orienter vers la fastidieuse tâche de les nettoyer après chaque bain ? Pour les chercheurs, il pourrait suffire de durcir la réglementation liée aux polymères utilisés dans leur production.