TikTok lourdement sanctionné par la Cnil

Le réseau social le plus en vogue du moment n'a pas respecté ses obligations sur les cookies publicitaires et vient d'écoper d'une amende de plusieurs millions d'euros.

Après Apple, Microsoft, Facebook ou encore Google, c’est au tour de TikTok de subir les foudres de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL). Le réseau social vient en effet de recevoir une amende de 5 millions d’euros pour avoir enfreint la législation sur les cookies.

Cookie impossible à refuser et manque de transparence

C’est sur son site internet que la CNIL a rendu publique la sanction infligée à TikTok alors que le réseau social a mis la pression pour que l’affaire reste privée. Le régulateur français reproche à TikTok de ne pas avoir permis à ses utilisateurs de refuser de manière simple les cookies publicitaires déposés sur les appareils des utilisateurs de son application mobile. Une procédure trop complexe qui forçait les gens à accepter les cookies au final.

Aussi, l’entreprise restait beaucoup trop évasive sur l’utilisation faite des données personnelles de ses utilisateurs suite à ce dépôt de cookies. Les utilisateurs en question n’étaient donc pas assez informés des implications lorsqu’ils acceptaient ces traqueurs d’activité.

5 millions d’euros d’amende

Alors que TikTok risquait jusqu’à 10 millions d’euros d’amende, la CNIL a prononcé une sanction de 5 millions d’euros contre le réseau social appartenant à l’entreprise chinoise ByteDance.

Une entreprise qui a commenté cette sanction dans un communiqué laconique dans lequel elle précise que la sanction de la CNIL concerne « des pratiques antérieures » modifiées « l’année dernière, notamment en facilitant la possibilité de refuser des cookies non essentiels et en fournissant des informations supplémentaires sur les finalités de certains cookies. »

TikTok visé de toutes parts

Cette sanction intervient alors que TikTok est dans le viseur des autorités de nombreux pays. Aux États-Unis, après avoir été interdite dans plusieurs États, l’application est désormais interdite à toutes les personnes qui travaillent de près ou de loin pour le gouvernement américain.