Thierry Marx, patron de l’Umih : “Dans l’hôtellerie-restauration, c’est l’inquiétude qui domine devant la hausse des prix de l’énergie”

Thierry Marx La cuisine du futur/ Update Productions/Phototélé
Sur la page de l'Umih, nombre d'article évoquent la hausse des prix de l'énergie. Ce matin, Thierry Marx était l'invité de franceinfo.
La pression doit changer de camp !
Élu fin octobre à la présidence de l’Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie), Thierry Marx a fort à faire avec tout d’abord la pénurie de main d’œuvre et aujourd’hui lahausse des coûts de l’énergie qui met à mal beaucoup de professionnels du secteur ‘l’hôtellerie-restauration’.
Des augmentations inconsidérées…
Déjà, dans une récente tribune, le chef étoilé Le chef Thierry Marx pointait du doigt les fournisseurs d’énergie “qui font pression” sur les entreprises du secteur avec “des augmentations inconsidérées”…Devant le 70ème congrès du principal syndicat patronal de l’hôtellerie-restauration, il lançait : “La pression doit changer de camp pour que les fournisseurs d’énergie prennent leur part de responsabilité et d’effort dans cette crise. On voit bien que le poids de l’énergie est trop fort, les factures ont été multipliées par huit, voire dix“, estimait le chef.
L’aide de l’État va représenter 1 200 euros !
Ce jeudi sur franceinfo, le discours de Thierry Marx n’a pas changé d’un iota : “L’inquiétude domine par rapport au coût de l’énergie. Ce poste de dépense a explosé. L’inquiétude par rapport au coût des matières premières qui a beaucoup augmenté, par rapport aussi à la pénurie de personnel qui continue d’exister dans notre secteur d’activité. Un confrère m’a envoyé sa facture hier. Consommation 2021 : 17 000 kW, 3 500 euros. Consommation 2022 : 12 500 kW, 10 500 euros alors qu’il y a une économie d’énergie. Ce n’est qu’un exemple !“, fulmine Thierry Marx qui se moque un peu de l’aide de l’État : “Elle va représenter 1 200 euros !“.
Augmenter le prix de nos menus c’est prendre le risque de perdre des clients…
“Il faut donc le prix des menus mais on ne peut pas faire subir à nos clients une augmentation trop forte. Nous les perdrions. Pour ce mois de décembre, nous ne l’avons pas fait du tout, mais on sent une certaine fébrilité pour janvier“, assure Thierry Marx.