Stupéfiants – alcool : le gouvernement planche sur une nouvelle loi et la création d’un ‘Homicide routier’ comme beaucoup le réclament
Face aux terribles accidents de voiture et drames récents liés à la consommation de drogue ou d'alcool le gouvernement veut sévir tout comme de nombreuses associations.
Il faut arrêter l’hécatombe et les drames que vivent des familles pour le reste de leur vie. Il faut dire que depuis l’affaire très médiatisé de Pierre Palmade et ses conséquences dramatiques, les Français souhaitent majoritairement des évolutions de la législation en vigueur.
Vers la création d’un homicide routier ?
la Première Ministre Elisabeth Borne a indiqué que la législation allait rapidement évoluer. Un chiffre inquiétant : l’an passé, il y a eu en France 700 morts après des accidents liés à la consommation de stupéfiants.
700 morts en France en 2022 sur les routes après des accidents liés à la consommation de stupéfiants
Ainsi, la qualification juridique des comportements des responsables devraient aller vers beaucoup plus de sévérité, comme l’a précisé sur Radio J, Elisabeth Borne : « Dès juillet, les sanctions pour conduite sous l’emprise de stupéfiants seront sans doute renforcées ; les ministres de la Justice et de l’Intérieur sont en train de regarder la possibilité de créer un ‘délit d’Homicide routier’« .
Un laxisme des juges
Actuellement, les décès causés par l’imprudence des conducteurs sous l’emprise de stupéfiants ou d’alcool relèvent de la qualification d’homicide involontaire, et cela doit vite changer.
De nombreuse vie à jamais gâchées
Pour le président de la Ligue contre la violence routière, Jean-Yves Lamant, les juges doivent prendre conscience que les consommateurs de drogue ou d’alcool mettent des ‘vies en l’air’ : « Il y a là un vrai laxisme des juges qui n’appliquent jamais les peines maximales« , précise-t-il.
Avocat spécialisé en droit routier au Barreau de Paris, Me Rémy Josseaume craint pour sa part une réforme a minima : « Il faut changer le délit en crime mais le gouvernement en a-t-il le courage ? Cette délinquance n’est pas sévèrement sanctionnée« , avance-t-il.