Soudan du Sud : 4.000 nouveaux casques bleus autorisés par l’ONU
Vendredi, le Conseil de sécurité de l'ONU a notamment autorisé l'envoi de 4.000 casques bleus supplémentaires en Soudan du Sud, une décision prise alors que la situation sécuritaire du pays reste compliquée.
Il y a bientôt de cela un an, un accord de paix était signé en Soudan du Sud par le président Salva Kiir, lequel était donc censé mettre un terme à vingt mois de guerre civile. À l’heure actuelle, il demeure difficile de parler d’amélioration notable de la situation sécuritaire du pays.
Voilà pourquoi vendredi à New York (États-Unis), le Conseil de sécurité de l’ONU (Organisation des Nations Unies) a pris plusieurs décisions allant dans le sens d’un renforcement de la lutte contre les violences sud-soudanaises.
L’ONU prolonge sa mission en Soudan du Sud
Alors qu’il était arrivé à expiration, le mandat de la MINUSS (Mission des Nations Unies au Soudan du Sud) a ainsi été prolongé par l’ONU. L’organisation a de même autorisé l’envoi de 4.000 nouveaux casques bleus. Il s’agira plus précisément d’une Force de protection régionale, appelée donc à s’ajouter à la mission déjà établie et désormais riche de 13.000 casques bleus.
Cité par RFI, le représentant américain a expliqué que ce choix découle d’une intention de stopper les flots de sang au plus vite : “Certains disent que nous allons trop vite, mais c’est le contraire. Attendre encore, cela voudrait dire davantage de morts, et davantage de souffrances…”
Quatre pays contre l’envoi de nouvelles troupes
Pourtant, quatre pays se sont refusés à voter la résolution, en déplorant que le gouvernement sud-soudanais ne l’ait pas également validée. Ce à quoi les Américains ont répondu que c’est bien parce que le Soudan ne Sud ne perçoit pas l’ONU comme un allié et que le personnel de l’organisation risque régulièrement sa vie sur place que la résolution a été proposée.
Une résolution qui comporte également une annexe sur l’embargo d’armes. Et alors que le Royaume-Uni et la France pouvaient espérer davantage à ce niveau, cette option a été décriée par l’ambassadeur sud-soudanais, de même opposé à l’envoi de nouvelles troupes de l’ONU.