La somnolence excessive menace la santé mentale de 25% des Français

Un quart de la population française souffre de somnolence excessive, un signe inquiétant qui pourrait révéler des problèmes sous-jacents concernant leur santé mentale.

La somnolence : un symptôme souvent négligé

La somnolence peut être perçue comme une simple conséquence d’une mauvaise nuit de sommeil. Toutefois, ce phénomène peut révéler des troubles psychologiques plus profonds. En effet, selon le Pr Jean-Arthur Micoulaud, expert en neurophysiologie et en médecine du sommeil au CHU de Bordeaux, « la somnolence traduit un déséquilibre entre les systèmes veille/sommeil ».

Des conséquences sur la santé mentale

La somnolence peut avoir des répercussions négatives sur notre humeur, nos performances cognitives et notre attention. D’ailleurs, une enquête Opinionway pour l’Institut national du Sommeil et de la Vigilance (INSV) révèle que plus d’un quart des Français souffre de somnolence. Ce phénomène est d’autant plus marqué chez les travailleurs de nuit et les personnes aux horaires irréguliers.

Pourtant, moins d’un Français sur quatre fait le lien entre la somnolence et les troubles psychologiques. Cette méconnaissance est préoccupante, car la somnolence peut être un indicateur précieux pour détecter et prendre en charge des troubles mentaux.

Un cercle vicieux entre somnolence, anxiété et dépression

Les personnes souffrant d’anxiété ou de dépression sont plus susceptibles d’être somnolentes. L’anxiété peut perturber le cycle veille-sommeil, tandis que la dépression peut se manifester par une hypersomnie, une fatigue persistante et un manque de motivation. Pire encore, la somnolence peut aggraver les symptômes de ces troubles.

L’enquête susmentionnée révèle que plus d’un tiers des jeunes adultes déclarent souffrir de somnolence. Ils sont également plus nombreux à présenter des signes de troubles du sommeil liés à l’anxiété, tels que des réveils nocturnes causés par des cauchemars et un sommeil irrégulier.

Consulter en cas de somnolence excessive

L’INSV insiste sur l’importance de consulter un médecin en cas de somnolence excessive, surtout si elle s’accompagne de changements d’humeur, d’une perte d’intérêt pour les activités ou d’une tristesse persistante.

En outre, la durée et la fréquence des siestes peuvent aussi être des indicateurs révélateurs : si elles sont excessives et non reposantes, il est temps d’alerter.