13 novembre 2015 : La sœur d’Hasna Aït Boulahcen fait condamner 13 médias
13 médias ont été condamnés à verser 1000 euros de dommages et intérêts à la sœur d’Hasna Aït Boulahcen, tuée lors de l’assaut de l’appartement de Saint-Denis le 18 novembre dernier.
Le 18 novembre 2015, Hasna Aït Boulahcen, cousine d’Abdelhamid Abaaoud, est tuée lors de l’assaut donné par le Raid dans l’appartement de Saint-Denis ou s’étaient retranchés les terroristes à l’origine des attaques du 13 novembre.
Les médias avaient à l’époque largement diffusé une photographie de la soi-disant jeune femme, mais en réalité, il s’agissait d’une photo de sa sœur. Aujourd’hui, cette dernière vient de gagner son procès contre 13 médias qui avaient commis l’erreur de diffuser l’image.
Les médias diffusent une photo de la mauvaise personne
L’affaire a été jugée au tribunal de grande instance de Paris qui vient de rendre son verdict, relayé par 20 Minutes. La sœur d’Hasna Aït Boulahcen a pris la décision de poursuivre les médias ayant diffusé la mauvaise photo pour atteinte à son droit à l’image.
Les 13 médias fautifs ont été condamnés à verser 1000 euros de dommages et intérêts à la plaignante. « Si la liberté d’informer peut justifier la publication d’une photographie d’une personne sans son autorisation, c’est à la condition évidente et première que la personne soit impliquée dans l’événement », a indiqué le tribunal pour justifier sa décision. La chambre de la presse a également demandé aux médias concernés de supprimer la photo litigieuse de la sœur d’Hasna Aït Boulahcen.
Une vie compliquée
La chambre de la presse a par ailleurs demandé aux médias visés par la plainte de supprimer la photo litigieuse de la sœur d’Hasna Aït Boulahcen. La plaignante s’est également plainte de difficultés à trouver un emploi et de menaces sur les réseaux sociaux à l’égard de sa famille.
Une situation que le tribunal n’a pas incombé aux photos erronées, considérant que « ces difficultés sont aussi liées à la mise en cause de sa sœur défunte pour des faits de terrorisme, et ne sauraient être considérés comme résultant uniquement de l’utilisation de sa photographie de manière erronée dans divers articles » relevant également qu’« qu’étant donné la médiatisation qui a entouré le décès de sa sœur, elle ne pouvait aucunement être confondue avec elle. »