Les services secrets français ont surveillé plus de 20 000 personnes en un an

Entre le 3 octobre 2015 et le 2 octobre dernier, 20 282 personnes ont été surveillées par les services secrets français.

Les services secrets français ont eu du travail cette année. Selon le dernier rapport d’activité de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR), plus de 20 000 hommes et femmes ont fait l’objet d’une surveillance entre le 3 octobre 2015 et le 2 octobre 2016.

Le terrorisme en tête

D’après le rapport dévoilé par Le Figaro, 47 % des individus surveillés (soit 9 624 personnes) l’ont été dans le cadre de la lutte contre le terrorisme en France. Ce qui n’est pas une surprise dans le contexte actuel d’état d’urgence. 29 % (soit 5848 personnes) l’ont été dans le cadre de la lutte contre la criminalité organisée et la « prévention de violences collectives de nature à porter gravement atteinte à la paix publique ».

Enfin, 24 % des personnes qui ont intéressé les services secrets étaient surveillées pour des affaires d’espionnage industriel, d’atteinte à « l’indépendance nationale, l’intégrité du territoire et la défense nationale », ou d’être liés à la « prolifération des armes de destructions massives ».

Plusieurs méthodes d’espionnage

Les moyens mis en œuvre pour obtenir des informations vont des plus simples comme l’obtention de factures détaillées, de téléphonie notamment, à des moyens bien plus complexes technologiquement parlant. Micro ou caméra dans les domiciles, géolocalisation, interception des communications téléphoniques ou internet ou utilisation des « IMSI catchers » permettant de siphonner à distance les données de connexion des téléphones mobiles font partie des armes des services secrets.

La surveillance de masse devrait prendre une nouvelle tournure avec l’arrivée des très controversées « boîtes noires », des algorithmes qui assureront un recueil massif de données de manière automatique.

Rappelons que la CNCTR est une autorité indépendante qui vérifie la validité des techniques déployées de la DGSE, de la DGSI, de Tracfin ou encore de la Direction du renseignement militaire