Seine-Maritime : un an ferme pour avoir contraint le maire de Bihorel à se dénuder
Vendredi, le tribunal correctionnel de Rouen a condamné un homme de 57 ans à 30 mois de prison dont 18 avec sursis pour avoir, le 14 avril dernier, obligé le maire de Bihorel à se dénuder.
Les faits avaient eu lieu le mardi 14 avril dernier à Bihorel, Seine-Maritime. Pascal Houbron, maire de la commune, avait ouvert sa porte à un individu l’ayant alors menacé avec une arme. Le malfaiteur avait contraint l’élu à se déshabiller intégralement, avant que M. Houbron ne prenne la fuite et ne trouve refuge chez un voisin. C’est l’agresseur qui aurait ensuite appelé la police, et celle-ci de l’avoir interpellé à son domicile.
Il avait contraint le maire de Bihorel à se dénuder pour un permis de construire annulé
Il semblait alors que le maire de Bihorel et le suspect se connaissaient et avaient eu un différend par le passé. Il était également apparu que l’arme avec lequel l’élu avait été menacé était finalement factice. Le mis en cause, âgé de 57 ans, avait été placé en garde à vue pour violences aggravées. La semaine dernière, il comparaissait devant le tribunal correctionnel de Rouen. Cité par 20 Minutes, il a expliqué son geste : “J’ai clairement voulu me venger, le maire de Bihorel a détruit ma vie”. Il reprochait ainsi à la mairie de lui avoir annulé un permis de construire en 2005 : “Cela devait me permettre de changer de vie professionnelle pour pouvoir m’investir davantage auprès de mes enfants”. ce père de famille était entré dans une dépression.
“J’ai pris conscience que j’avais agi de façon délirante”
Lorsqu’il avait été interpellé, le quinquagénaire avait déjà formulé ses reproches : “Je voulais [que le maire] me donne de l’argent pour compenser ces années perdues. Je voulais qu’il assume”. Selon ses propres dires, le prévenu ne souhaitait rien de plus : “J’ai pris conscience que j’avais agi de façon délirante. Mais depuis, je dors bien et ça faisait longtemps que ce n’était plus le cas. Je ne voulais pas le tuer”. Alors qu’il devait être jugé en comparution immédiate, une expertise lui a établi une nécessité de séjourner dans un hôpital psychiatrique. Le même spécialiste a également conclu à un discernement altéré de l’homme lors des faits. Vendredi dernier, celui-ci a été condamné à 30 mois de prison dont 18 avec sursis. Une peine assortie d’une interdiction de se rendre de nouveau à Bihorel.