Sédentarité prolongée : les dangers d’une position assise de plus de 6 heures et comment s’en protéger

Image d'illustration. Calendrier impôts 2024ADN
Rester assis plus de six heures par jour comporte des risques avérés pour la santé. De récentes recherches détaillent les conséquences de cette sédentarité prolongée, tout en proposant des conseils pratiques pour limiter ces effets néfastes au quotidien.
Tl;dr
- Assis plus de 6 heures : risques majeurs pour la santé.
- L’exercice seul ne compense pas l’inactivité prolongée.
- Alterner mouvements et pauses réduit significativement ces dangers.
Sédentarité prolongée : un risque sous-estimé
Le quotidien moderne, rythmé par des heures passées assis au bureau ou devant les écrans, expose chacun à des dangers silencieux. Selon les chercheurs de l’American Cancer Society, rester assis plus de six heures par jour augmenterait de 19 % le risque de décès prématuré, en comparaison avec ceux qui limitent cette position à moins de trois heures. Ce constat, appuyé par plusieurs grandes études, va bien au-delà du simple inconfort musculaire : la sédentarité favorise l’apparition du diabète, des maladies cardiovasculaires, de certains cancers, et même une dégradation notable de la santé mentale.
Les mécanismes invisibles à l’œuvre dans notre corps
Ce qui frappe, c’est que les effets nocifs de la position assise s’installent sans bruit. Dès que le temps passé assis excède six heures, le métabolisme ralentit. Les calories sont moins bien brûlées ; le sucre stagne dans le sang ; la graisse s’accumule plus aisément. Par ailleurs, la circulation sanguine est entravée, favorisant la formation de caillots et l’augmentation du cholestérol — autant de facteurs aggravant le risque d’infarctus. La musculature du dos, des hanches ou encore des fessiers s’affaiblit peu à peu, menant à une raideur et une mauvaise posture chroniques. Il n’est pas rare que les personnes concernées évoquent des douleurs dorsales ou cervicales persistantes.
L’exercice physique : une réponse suffisante ?
On aimerait croire qu’un jogging matinal ou quelques séances en salle permettent d’effacer les conséquences d’une journée passée assis… Or, les recherches démontrent que l’activité physique, aussi bénéfique soit-elle, ne suffit pas à compenser totalement l’impact négatif d’une position statique prolongée. Les experts suggèrent qu’il faudrait pratiquer entre 60 et 75 minutes quotidiennes d’exercice modéré — marche rapide ou vélo — pour en atténuer les effets délétères.
Comment limiter les effets délétères ?
Quelques habitudes simples peuvent transformer le quotidien :
- Se lever toutes les 30 à 60 minutes afin d’activer la circulation.
- Privilégier un bureau ajustable en hauteur ou marcher pendant ses appels téléphoniques.
- S’étirer ou marcher après chaque repas pour limiter les pics glycémiques.
Si la société moderne rend la station assise inévitable, il demeure possible — et vital — d’en freiner activement les conséquences. S’accorder régulièrement quelques pas ou mouvements peut véritablement faire basculer la balance vers une meilleure santé.