Santé : des scientifiques prouvent que l’on peut réellement “attraper froid”
Nous avons toutes et tous entendus au moins une fois l'expression "attraper froid" dans notre vie. Des chercheurs ont décidé de vérifier si oui ou non, cette dernière pouvait avoir une réponse scientifique.
Avec l’hiver qui pointe le bout de son nez, les parents vont certainement être nombreux à prononcer cette phrase : « Couvre-toi, sinon tu vas attraper froid » ! Une expression entrée dans le langage courant et qui s’explique par le fait que nous tombons plus souvent malades en hiver.
Mais le froid est-il vraiment responsable de cette hausse des cas de rhumes, de grippes et autres bronchiolites ? Des scientifiques ont tenté de répondre à cette question.
Attraper froid est-il scientifiquement possible ?
C’est dans la revue Journal of Allergy and Clinical Immunology que les chercheurs des Northeastern University et du National Eye Institute of the National Institutes of Health ont tenté de donner une portée scientifique à cette expression populaire.
Pour cela, ils ont étudié la réponse de l’organisme à certains virus lorsque les températures étaient plus basses. En effet, il est plus facile de tomber malade lorsqu’il fait froid et l’explication à ce phénomène est à trouver dans notre nez.
Vésicules extracellulaires nasales
Les scientifiques ont concentré leurs travaux sur les vésicules extracellulaires libérées par notre nez lorsqu’un virus tente de pénétrer notre organisme. Un mécanisme de défense qui, pour l’imager, sera semblable à la réaction d’une colonie de frelons qui tente de défendre son nid lorsqu’un intrus s’approche trop près.
Ces vésicules extracellulaires, qui attirent les virus sur elles pour mieux les détruire, perdraient de leur efficacité lorsque les températures baissent.
Pas la seule explication
Selon les responsables de l’étude, une baisse de la température à l’intérieur des parois nasales de 5 °C engendre la perte de près de 50 % de ces cellules qui barrent la route aux virus.
Si ces travaux permettent de mieux identifier certains mécanismes du corps humain en ce qui concerne le fameux « coup de froid », les chercheurs précisent que bien d’autres facteurs entrent en jeu. En général, lorsque les températures baissent, c’est tout notre système immunitaire qui fonctionne moins bien. De plus, l’hiver, nous avons plus tendance à rester en milieu clos et cette promiscuité favorise les contaminations entre les personnes. Le respect des gestes barrière est donc d’autant plus important à cette période de l’année.