Salto : la fin actée dès vendredi ?

Après un peu plus de deux ans de service, la plate-forme de SVOD Salto pourrait tirer sa révérence dès le 20 janvier prochain lors d'une réunion extraordinaire.

La nouvelle n’est définitivement pas belle. Le vendredi 20 janvier prochain, soit dans deux jours, la plate-forme de SVOD (vidéo à la demande sur abonnement) Salto sera vraisemblablement débranchée. Une décision qui, selon Puremedias qui révèle l’information, sera actée à l’issue d’un Comité social économique (CSE) central extraordinaire. Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, devrait ainsi valider la « cessation des activités » et la « dissolution de la société Salto ».

Fin pressentie de Salto : un repreneur étranger aurait pu sauver le service

Le service aurait pu être repris par la société espagnole « Agile », mais aucun accord n’aurait été trouvé entre les différentes parties. Selon le site l’Informé, Salto accuserait un déficit d’environ 85,6 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires quant à lui estimé à 17,1 millions d’euros.

Deux scénarios possibles

D’autres acteurs pourraient se manifester pour faire revivre Salto et rediriger ses quelque 800 000 abonnés. On parle notamment d’Amazon et de Canal+. L’autre scénario, avec aucun repreneur en vue, signerait la fin totale de la plate-forme, signifiant a priori pour ses membres la perte d’accès à tous les programmes jusqu’à accessibles par ce biais.

M6 et TF1 s’étaient retirés en novembre 2022

Après un lancement en octobre 2020, Salto s’était mis à vivoter par le projet de fusion entre M6 et TF1. En octobre dernier, le groupe France Télévisions avait annoncé qu’il cèderait sa participation à hauteur de 45 millions d’euros si jamais les deux chaînes ne faisaient plus qu’une. En dépit d’une fusion n’ayant finalement pas eu lieu, le mois d’après, M6 et TF1 avaient officialisé leur retrait du « Netflix à la française ». L’ambiance était devenue telle au sein de Salto que sur ces six derniers mois, plusieurs dizaines de départs auraient été observés. Le personnel restant aurait quitté ses locaux de Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine.