Saint-Brieuc : de la prison ferme pour une policière qui était intervenue pour faire annuler une contravention
Mercredi, le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc a condamné une policière de 45 ans à quatre mois de prison ferme pour être intervenue dans le but de faire annuler une contravention pour excès de vitesse.
C’est mercredi que le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc, dans les Côtes-d’Armor, a rendu son verdict dans cette affaire où une policière de 45 ans était poursuivie pour faux et usage de faux. La prévenue a été reconnue coupable des faits qui lui étaient reprochés et condamnée à quatre mois de prison ferme. Ces faits avaient été observés entre février et juin 2018 à Saint-Malo. Tout avait commencé quant un ami de la policière l’avait contactée pour faire annuler une contravention pour excès de vitesse. Cet ami avait ainsi été flashé par un radar automatisé, relate Ouest-France.
On lui demande de faire annuler une contravention, elle demande l’indulgence
La fonctionnaire avait favorablement répondu à la requête et alors utilisé une attestation d’indulgence à contravention à l’en-tête du ministère de l’Intérieur. L’affaire aura fini par être remise entre les mains de l’IGPN (Inspection générale de la police nationale ou “police des polices”), dont l’enquête a conduit l’une de leurs collègues devant la justice. Si la présidente du tribunal s’est surprise qu’un membre des forces de l’ordre puisse avoir accès à ce type de démarche, habituellement menée en interne, la prévenue a assuré avoir eu l’autorisation orale de l’officier du ministère public.
Une peine sous bracelet électronique
Le procureur ne semble avoir accordé qu’assez peu de crédibilité aux propos de la mise en cause, en parlant ainsi d’une “magouille minable” et d’un “trafic d’influence”, en rappelant au passage que cette policière avait déjà été condamnée après la disparition de scellés qui contenaient notamment de l’argent. Après avoir été exclue de la police suite à cette condamnation, elle avait été réintégrée. L’avocate de la prévenue a confirmé que la demande d’indulgence avait été exécutée de manière orale et que l’amende a depuis été réglée. On nous précise que la peine de la policière sera réalisée sous bracelet électronique.