Sahara Occidental : la mission de l’ONU officiellement prolongée
Vendredi, le Conseil de sécurité a adopté l'extension de la mission de l'ONU au Sahara Occidental, estimant ainsi que les moyens avaient manqué à Minurso pour accomplir correctement son action.
La décision a été prise vendredi, par le Conseil dé sécurité, de valider une résolution présentée par les États-Unis et établissant notamment une prolongation de la mission de l’ONU au Sahara Occidental (Minurso). Une résolution n’ayant pas été unanimement votée par les pays membres du conseil.
Sur ces quinze nations, dix se sont ainsi prononcées en faveur du texte (dont la Chine, le Royaume-Uni, la France, l’Espagne, l’Ukraine, le Japon, l’Égypte, la Malaisie et le Sénégal), et le Venezuela et l’Uruguay d’avoir voté contre et la Russie, l’Angola et la Nouvelle-Zélande, de s’être quant à elles abstenues.
ONU au Sahara Occidental : une capacité “limitée” pour le Conseil de sécurité
Le Conseil de sécurité “déplore que la capacité de la Minurso de s’acquitter pleinement de son mandat ait été limitée”, nos confrères de Libération rappelant que le Maroc a en effet expulsé plusieurs dizaines de membres civils expatriés de Minurso.
Et de poursuivre en indiquant “qu’il est urgent que la Minurso puisse de nouveau exercer pleinement ses fonctions”. C’est le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon qui va avoir la tâche de déterminer dans un délai de trois mois si, oui ou non, cette capacité a bien été rétablie.
Ban Ki-moon appelé à donner son verdict
Dans la situation d’un retour négatif, la résolution prévoit que le Conseil de sécurité examine “les meilleurs moyens pour parvenir à cet objectif”. Signalons au passage que les négociations relatives à la résolution se sont révélées “difficiles et contestées. C’est un euphémisme” aux yeux de l’ambassadeur des États-Unis Samantha Power.
Après que Ban Ki-moon eût tenu des propos désignant le Sahara Occidental comme “occupé” par le Maroc, Rabat avait procédé à l’expulsion, en mars dernier, de 75 des membres civils expatriés de la mission. D’après l’ONU, il ne resterait désormais plus que 28 experts civils sur place, un chiffre jugé insuffisant pour que Minurso puisse remplir son mandat à temps. Lequel était censé prendre fin au mois d’avril.